Définition de MARTRE

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DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : mar-tr' ou mar-t'

DÉFINITIONS

1
Genre de quadrupèdes carnassiers digitigrades dans lequel on distingue : la martre commune, dite vulgairement martre ou marte des sapins ; la martre des hêtres ou martre domestique, appelée fouine, la martre mineure, qui est notre belette ; la martre blanche, connue sous le nom d'hermine ; la martre zibeline, appelée vulgairement zibeline ou zibelline, et qui fournit les plus belles peaux. Les martres formaient pour Linné un seul genre (mustela) ; Cuvier en a fait quatre, les putois, les martres proprement dites, les mouffettes et les loutres ; la marte zibeline appartient aux martres proprement dites, ainsi que la martre commune et la fouine ; mais la belette et l'hermine sont des putois.
La martre, originaire du Nord, est naturelle à ce climat, et s'y trouve en si grand nombre, qu'on est étonné de la quantité de fourrures de cette espèce qu'on y consomme et qu'on en tire
Sémantique : Fig. Prendre martre pour renard, prendre une chose pour une autre.
Tu prends toujours martre pour renard
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Facéties, Quest. sur les cuirs, 3e lett.
Dans un sens analogue.
Rendre conte pour conte et martre pour renard
2
La peau de cet animal quand elle est employée en fourrure. Un manchon de martre.
3
Nom d'une chenille, voy. HÉRISSON, n° 2.

HISTORIQUE

1
XIe s.
De son col [il] jette ses grandes pels de martre
dans Ch. de Rol. X
2
XVe s.
Il y avoit gagné vingt mille escus et deux pennes de martres
de Philippe de COMMINES dans V, 15
Une robe d'escarlate, fourrée de martres de païs
dans Bibl. des ch. 6e série, t. I, p. 345
3
XVIe s.
Il est temps de laisser tes jeux et ta simplesse, Martes [poupées], chevaux de bois ; ce qui sied en jeunesse Ne sied quand on est grand
de Pierre de RONSARD dans 894
Tel qui se tient emmitonné dans les martes jusques aux aureilles....
de Michel de MONTAIGNE dans I, 259

ÉTYMOLOGIE

1
Wallon, mâdrai, le mâle de la fouine ; espagn. et portug. marta ; ital. martora ; allem. Marder ; bas-lat. martures, martalus. On le tire du latin martes ; mais martes est douteux, il ne se trouve que dans Martial, Ép. X, 37 : Venator, capta marte, superbus adest ; des critiques l'ont chassé et remplace par mele. Il n'est donc pas sûr d'en tirer le mot roman.