Définition de AILLEURS

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : a-lleur. L's ne se lie pas. Ailleurs on est mieux, prononcez : a-lleur on est mieux. Ayez soin de mo

DÉFINITIONS

1
Dans un lieu autre que celui où l'on est. Ailleurs qu'au théâtre. Nulle part ailleurs. Vous êtes distrait, votre esprit est ailleurs.
Il les a envoyés se consoler ailleurs
Il se lève déconcerté et chagrin et va dire ailleurs qu'il veut se remarier
Ne le cherchez pas ailleurs que dans la maison de ce riche qu'il gouverne
2
Partout ailleurs, en tout autre lieu.
3
Ailleurs, dans un autre passage, en parlant d'un livre. Nous avons dit ailleurs.... Ailleurs il est dit....
4
Chez une autre personne. Son coeur était donné ailleurs.
Il vous hait ; son âme ailleurs éprise....
Quoi ! s'il aimait ailleurs, serais-je dispensée....
[Cléante et sa femme] Chacun de sa part fait tout le plaisir et tout l'agrément des sociétés où il se trouve : l'on ne peut voir ailleurs plus de probité, plus de politesse...
5
D'ailleurs, d'un autre endroit, d'un autre côté, au propre et au figuré. Vous croyez que ces fruits viennent de Touraine ; ils viennent d'ailleurs.
Nous dépendons des supérieurs ; ils dépendent d'ailleurs
Hermippe tire le jour de son appartement d'ailleurs que de la fenêtre ; il a trouvé le secret de monter et de descendre autrement que par l'escalier
de Jean de LA BRUYÈRE dans 14
6
De plus, outre cela.
Et vous avez d'ailleurs Laodice en otage
Et d'ailleurs Polyeucte est d'un sang qu'on révère
7
Pour le reste, du reste. Homme d'ailleurs plein de savoir.
Père injuste, cruel, mais d'ailleurs malheureux
Nestor et Philoctète, ces deux capitaines d'ailleurs si sages et si expérimentés, n'étaient pas assez secrets dans leurs entreprises
Les commentateurs et les scholiastes, si fertiles d'ailleurs, si abondants et si chargés d'une vaine et fastueuse érudition dans les endroits clairs et qui ne font de peine ni à eux ni aux autres
de Jean de LA BRUYÈRE dans 14
8
Par ailleurs, par une autre voie. Il faut faire venir vos lettres par ailleurs.

HISTORIQUE

1
XIIe s.
En Normandie vint, aler aillors ne sout
dans Rou, 2528
Ne ma joie ne peut venir d'aillors
dans Couci, VII
Tant [j']ai en lui [elle] ferme assis mon courage, Qu'aillors [je] ne pense...
dans ib. XI
Puisqu'allours [je] n'ai convoitise [d'amour]
dans ib. p. 119
N'i a cel des messages [messagers] [qui] ne voussist [voulût] estre aillors
dans Sax. XXVII
Après celui [ils] eslurent dant Garin le Pohyier ; [ils] Ne sorent la corone allors mieux emploier
dans Sax. IV
2
XVe s.
Si ordonna le roi de France à garder le passage par où il convenoit que les Anglois passassent et non par ailleurs
Si monstre bien semblant que ailleurs sont ses pensées
dans Bouciq. IV, ch. 6
Toutefois il eut semblables lettres par ailleurs
de Philippe de COMMINES dans II, 5
3
XVIe s.
Prens t'en ailleurs
de Michel de MONTAIGNE dans VI, 22
Des honnestes hommes d'ailleurs
de Michel de MONTAIGNE dans I, 37
Un homme qui pense ailleurs, ne...
de Michel de MONTAIGNE dans III, 55
Accident que l'on ne sçauroit referer ailleurs qu'à la faveur des dieux
de Jacques AMYOT dans P. Aem. 39

ÉTYMOLOGIE

1
Provenç. alhors ; non pas de alia hora, comme le veut Raynouard, mais de aliorsum, comme le dit Diez ; aliorsum pour alioversum, de alius, autre (voy. ALIÉNER), et versus, tourné (voy. VERSION).

Synonymes de AILLEURS

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