Définition de V?LITATION

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : ré-ga-l'

DÉFINITIONS

1
Droit considéré comme inhérent à la royauté, tel que celui de battre monnaie. La régale monétaire.
2
Droit qu'avaient les rois de France de pourvoir à tous les bénéfices simples d'un diocèse pendant la vacance du siége, et d'en économiser à leur gré les revenus.
En 1673, le chancelier Étienne d'Aligre scella un édit par lequel tous les évêchés du royaume étaient soumis à la régale
Régale temporelle, droit qu'avait le roi de percevoir le revenu des évêchés et archevêchés, le siége vacant, jusqu'à ce que l'évêque ou l'archevêque eût fait son serment de fidélité au roi.
Régale spirituelle, droit qu'avait le roi de nommer, pendant la vacance du siége, aux chapelles, aux prébendes et à tous les bénéfices non cures, qui étaient à la collation de l'évêque ou de l'archevêque.
Bénéfice vacant en régale, le bénéfice qui se trouvait vacant pendant la vacance de l'évêché.
Être pourvu en régale, obtenir des provisions pour un bénéfice vacant en régale.

HISTORIQUE

1
XIIIe s.
L'en ne racheste pas de nul, se il n'est sires dou leur [du lieu], et tel qui puisse recevoir homenage ; si comme l'en dit de regale et de ce cas semblable
dans Liv. de jost. 234
Com li chanoine de Paris eussent esleu evesque, et le presenterent le roi, li rois ne le vost recevoir, ne rendre son regale
dans ib. 40
2
XIVe s.
Les eglises de nostre royaume esquelles nous avons droit de regale
dans Ordonn. des rois de France, t. II, p. 102
Avons donné à nostre très cher frere le duc d'Anjou toutes et chascunes les restes, debtes ou arreraiges, tant en regales comme en fiefs
dans ib. t. V, p. 603

ÉTYMOLOGIE

1
Lat. regalis, royal (voy. ROYAL).