Définition de VOLCAN

DÉFINITIONS - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : vol-kan

DÉFINITIONS

1
Gouffre ouvert, le plus souvent dans les montagnes, et d'où sortent des tourbillons de feu et des matières en fusion.
Un volcan est un canon d'un volume immense, dont l'ouverture a souvent plus d'une demi-lieue
de Georges Louis Leclerc, comte de BUFFON dans Hist. nat. preuv. th. terr. t. II, p. 291
Il y a en Europe trois fameux volcans : le mont Etna en Sicile, le mont Hécla en Islande, et le mont Vésuve en Italie, près de Naples
de Georges Louis Leclerc, comte de BUFFON dans ib. t. II, p 294
Si l'on voulait mettre au nombre des volcans toutes les montagnes qui fument, ou desquelles il s'élève même des flammes, on pourrait en compter plus de soixante
de Georges Louis Leclerc, comte de BUFFON dans ib. t. II, p. 304
Un volcan sous-marin ne peut agir que par instants ; un volcan terrestre ne peut durer qu'autant qu'il est voisin des eaux ; c'est par cette raison que tous les volcans actuellement agissants sont dans les îles ou près des côtes de la mer
de Georges Louis Leclerc, comte de BUFFON dans 4e ép. nat. Oeuv. t. XII, p. 192
Il semble.... oublier sa vengeance, Pareil à ces volcans qui paraissent dormir
de P. LEBRUN dans Poés. t. I, 37
Volcans éteints, volcans qui étaient en activité avant l'état actuel du globe.
Le nombre des volcans éteints est peut-être cent fois plus grand que celui des volcans actuellement agissants
de Georges Louis Leclerc, comte de BUFFON dans Add. th. terr. t. XIII, p. 132
Sémantique : Fig.
Volcan éteint sous les cendres qu'il lance, Après vingt ans, ce peuple [français] se rendort
de Pierre Jean de BÉRANGER dans Déesse.
Il y a des volcans d'eau, c'est-à-dire, des montagnes qui vomissent des ruisseaux d'eau, telles que celles de Guatimala, en Amérique.
Volcan de Lémeri, volcan artificiel produit à l'aide d'un mélange de fleur de soufre, de limaille de fer et d'eau.
Lémeri, à qui l'on doit d'avoir découvert la réaction du fer, du soufre et de l'eau, a prétendu que ce mélange jouait un grand rôle dans les volcans ; il l'a même nommé volcan artificiel
de THENARD dans Traité de chim. t. I, p. 507, dans POUGENS
2
Sémantique : Fig. Un lieu où une nombreuse artillerie fait un feu terrible.
On avait placé sur la rive gauche du Dnieper une batterie formidable ; les Russes nous en avaient opposé deux plus terribles encore ; à chaque instant nos canons étaient écrasés, nos caissons sautaient ; ce fut au milieu de ce volcan que le roi [Murat] poussa son cheval
de Philippe de SÉGUR dans Hist. de Nap. VI, 4
Pendant que cette charge décisive de cavalerie s'exécutait, le vice-roi était près d'atteindre, avec son infanterie, la bouche de ce volcan [la grande redoute russe, à la Moskowa]
de Philippe de SÉGUR dans ib. VII, 11
3
Sémantique : Fig. Imagination ardente, impétueuse.
Nos sensations sont d'une vivacité dont rien n'approche ; mon imagination est un volcan
de CAZOTTE dans Diable amoureux, XII
4
Sémantique : Fig. Intrigues sourdes, dangers imminents, mais cachés. Dormir sur un volcan. Nous dansons sur un volcan, Mot de M. de Salvandy, dans un bal à la veille de la révolution de 1830.

ÉTYMOLOGIE

1
Prov. volca ; esp. volcan ; port. volcâo ; it. vulcano ; du lat. Vulcanus, dieu du feu (voy. VULCAIN).

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Phonétiquement proche de VOLCAN