Définition de T?TRAM?RE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE -

Prononciation : ve-nan, nan-t'

DÉFINITIONS

1
Bien venant, qui croît ou qui pousse bien. Des arbres bien venants. Une petite fille bien venante.
2
Bien venant, payé régulièrement ; mal venant, payé irrégulièrement.
Si quatre mille écus de rente bien venants....
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans Éc. des mar. I, 2
Je le voyais [la Garde] avec vingt-huit mille livres de rente bien venantes
de Marie de Rabutin-Chantal, marquise de SÉVIGNÉ dans 28 déc. 1689
L'Académie fait, en ce cas, bien venant indéclinable, écrivant : dix mille francs de rente bien venant. Mais Molière et Mme de Sévigné ont fait ce mot adjectif, et il n'y a aucune raison de se départir de cet usage.
3
Nature : S. m. pl. Les allants et les venants, ceux qui vont et viennent (voy. ALLANT).
4
À tout venant, au premier venu, à tout le monde.
Nuit et jour à tout venant Je chantais, ne vous déplaise
de Jean de LA FONTAINE dans Fabl. I, 1
J'ai deux amis encor que je vous puis donner, Qui contre tous venants sont gens à dégainer
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans le Dép. v, 3
Romulus, nourri dans la guerre, et réputé fils de Mars, bâtit Rome, qu'il peupla de gens ramassés, bergers, esclaves, voleurs, qui étaient venus chercher la franchise et l'impunité dans l'asile qu'il avait ouvert à tous venants
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Hist. III, 7
.... cet autre fou, non moins privé de sens, Qui jette, furieux, son bien à tous venants
de Nicolas BOILEAU-DESPRÉAUX dans Sat. IV
Plusieurs Français, non des plus huppés, tiennent table ouverte à tous venants
de Paul Louis COURIER dans Lett. 8 janvier 1799
5
Tout venant, voy. TOUT-VENANT.

HISTORIQUE

1
XVe s.
Justice avoir, equité et raison, Le poure oïr, le plaintif escouter, à touz venans avoir large maison
de Eustache DESCHAMPS dans Bal. des vertus nécess. au prince.

Termes proches de VENANT, ANTE