Définition de T?L?PHIEN

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : kui-dé

DÉFINITIONS

1
Croire, penser.
Me cuidant tromper, tu voudrais faire accroire....
Il se plaît aux trésors qu'il cuide ravager
Tel, comme dit Merlin, cuide engeigner autrui, Qui souvent s'engeigne soi-même
2
Se cuider, Nature : v. réfl. Se pavaner, faire l'outrecuidant.
Quelques vieux et plats courtisans, comme Dangeau, Cavoie, regrettèrent de n'avoir plus à se cuider parmi les sots et les ignorants, dans les raisonnements et l'amusement journalier d'une cour qui s'éteignait avec le roi

HISTORIQUE

1
XIe s.
Et des mellors qui al champ [de bataille] quient estre
dans Ch. de Rol. CLV
Si grand duel [deuil] a, sempres cuida morir
dans ib. CCLV
2
XIIe s.
Je le cuidai à mon neveu doner
dans Roncisv. p. 157
Bien [je] cuidai vivre sans amour Des ore en pais tout mon aé [âge, vie]
dans Couci, II
Or quidout qu'il fust tels cum il l'out ainz veü
dans Th. le mart. 39
3
XIIIe s.
Cil qui onques mès ne l'avoient veüe ne cuidoient mie que si riche cité peüst avoir en tout le monde
Quiconque cuide ne qui die Que soit folor ou musardie De croire que songes aviengne, Qui ce voldra, pour fol m'en tiengne
dans la Rose, 11
4
XVe s.
Ceste beste [l'ours] est de telle nature que ce qu'elle tient, soit homme ou beste, quant il ne se remue plus, elle le laisse là, cuydant qu'il soit mort
de Philippe de COMMINES dans IV, 3
5
XVIe s.
Je cuyde que soye descendu de quelque riche roy
Ils marchoient en desordre, comme ceux qui cuidoient bien estre hors de tout dangier
de Michel de MONTAIGNE dans I, 343
Or est-ce bien un grand abus, s'on cuide Que d'inventer la fontaine soit vide
Si cuida Theseus au commencement user de force, mais il fut contraint par les brigues et menées de ses adversaires de s'en deporter
de Jacques AMYOT dans Thés. 43

ÉTYMOLOGIE

1
Provenç. cuidar, cuiar ; espagn. cuidar ; ital. coitare ; du latin cogitare, penser, de cum, avec, et agitare (voy. AGITER).

Termes proches de CUIDER

Phonétiquement proche de CUIDER