Définition de TIMIDE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE - SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE -

Prononciation : ti-mi-d'

DÉFINITIONS

1
Qui manque de hardiesse ou d'assurance. Cet animal est fort timide.
Monsieur [le frère de Louis XIII] était timide et paresseux au souverain degré
Est-il possible, dis-je, qu'un homme si assuré dans la guerre soit si timide en amour ?
Le roi [Louis XIV] la vit [Christine].... mais à peine lui parla-t-il ; élevé dans l'ignorance, le bon sens avec lequel il était né, le rendait timide
Elle hésite, elle n'ose, elle unit dans son âme L'audacieux despote et la timide femme
de P. LEBRUN dans Marie Stuart, II, 2
Timide à, suivi d'un infinitif.
Et, timide à l'aimer, je meurs [je brûle] d'en être aimée
Une amante moins belle aime mieux, et du moins, Humble et timide à plaire, elle est pleine de soins
Timide envers.
Le malheur et le repentir l'avaient rendu timide envers la destinée
Nature : Substantivement.
On ne voyait pas autour de lui des rangs affreux de gardes en haie pour effrayer les timides ou pour rebuter les importuns
de Esprit FLÉCHIER dans Panégyr. St Louis.
2
Il se dit des actions, du discours, du caractère, etc.
L'amour n'est guère heureux lorsqu'il est trop timide
de QUINAULT dans Atys, IV, 1
Faut-il qu'en un moment un scrupule timide Perde....
Quels timides conseils m'osez-vous suggérer ?
Je ne sais si cette négligence, Les ombres, les flambeaux, les cris et le silence, Et le farouche aspect de ses fiers ravisseurs, Relevaient de ses yeux les timides douceurs
Les habitudes timides des animaux fugitifs devant l'homme
Un âme noble et fière a beau se roidir et s'élever, un tempérament timide ne peut se refondre
C'est d'un pied timide qu'ils [les païens] approchaient eux-mêmes des idoles
de Etienne Bonnot de CONDILLAC dans Hist. anc. III, 3
Sémantique : Fig. Marche timide, conduite excessivement prudente.
3
Il se dit du manque de hardiesse dans les oeuvres de l'esprit. Ecrivain timide. Style timide.
Qu'on ne s'attende pas pourtant de trouver ici une version timide et scrupuleuse des paroles de Longin
de Nicolas BOILEAU-DESPRÉAUX dans Traité du sublime, Préface du trad. 1674
Qu'on ne soit plus surpris, si, à mesure que le goût devient plus difficile, l'imagination devient plus timide et plus froide
de Jean-François MARMONTEL dans Oeuv. t. VI, p. 69
Se dit d'une manière de travailler du peintre, du sculpteur ou du graveur, qui manque de décision et de fermeté. Un faire timide. Pinceau, ciseau, burin timide.

HISTORIQUE

1
XVIe s.
La mere du timide ne sçait que c'est de pleurer
de Randle COTGRAVE dans

ÉTYMOLOGIE

1
Lat. timidus , de timeo, craindre, comme pavidus de paveo.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

1
Nature : S. f. La timide, sorte de papillon, bombyx trepida.

Synonymes de TIMIDE

Termes proches de TIMIDE

Phonétiquement proche de TIMIDE