Définition de TESTON

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : tè-ston, d'après Richelet

DÉFINITIONS

1
Ancienne monnaie d'argent, qui, sous François Ier, valait dix sous quelques deniers, et dont l'usage a fini sous Louis XIII, lorsque leur valeur était montée par degrés à dix-neuf sous et demi.
Le pauvre vertueux est une monnaie qui n'a point cours.... il mange, le dernier, du pire et du plus cher ; son teston ne vaut pas huit sous
de Mlle DE GOURNAY dans Apologie, p. 594-631
[Si j'étais médecin] J'aurais un beau teston pour juger d'une urine
de Abbé Mathurin RÉGNIER dans Sat. IV
Ils sont beaux, bien peignés, belle barbe au menton ; Mais, quand il faut payer, au diantre le teston
de Abbé Mathurin RÉGNIER dans ib. XII
Les monnaies d'argent [de Louis XII] étaient les plus épaisses que l'on eût frappées depuis le commencement de la monarchie ; et le premier des rois de France, il y fit graver son portrait ; d'où leur vient le nom de testons
de MONGEZ dans Instit. Mém. Acad. inscr. t. IX, p. 226
Je n'en donnerais pas un teston, cela ne vaut pas un teston fendu en quatre, s'est dit et, en Lorraine, se dit encore d'une chose qui n'a pas de valeur.
Sémantique : Fig. Faux teston, personne à qui on ne peut se fier.
Je ne connais point de charlatan Nardoin, mais bien Nardin, apothicaire, qui est un faux teston et un dangereux pendard
de Gui PATIN dans Lett. II, p. 132
Étienne : Adieu donc, faux teston. - Béatrix : Je te hâterai bien si je prends un bâton
de Paul SCARRON dans Jodelet, III, 2
2
Monnaie des États romains valant 1 f. 62.

HISTORIQUE

1
XVIe s.
Nous voyons aujourd'hui en la France plus de doublons qu'il n'y avoit il y a cinquante ans de petits pistolets, comme j'ay veu pareillement plus de testons que de douzains
de Pierre de Bourdeille, seigneur et abbé de BRANTÔME dans Capit. franç. t. III, p. 20

ÉTYMOLOGIE

1
Ital. testone, de testa, tête, à cause de la tête du roi qui y était gravée.

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