Définition de TAQUIN, INE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : ta-kin, ki-n'

DÉFINITIONS

1
Vilain, avare, qui chicane sur la dépense ; il vieillit, en ce sens, qui est le sens propre.
J'ai bien peur qu'il n'y ait bien des fautes [dans un livre] ; car tous nos libraires sont bien taquins et bien ignorants
de Gui PATIN dans Lett. t. II, p. 340, dans POUGENS
Courtenvaux était avare et taquin, et, quoique modeste et respectueux, fort colère
de Louis de Rouvroy, duc de SAINT-SIMON dans 151, 206
2
Sémantique : Par changement de sens, qui s'amuse à quereller sur de petites choses, pour le plaisir de contrarier. Un enfant jaloux et taquin.
Ceux qui connaissent le caractère taquin, opiniâtre, vindicatif
de BACHAUMONT dans Mém. secr. t. XXXIII, p. 21
Subst. Quel ennuyeux taquin !

HISTORIQUE

1
XVe s.
Icelui Pierre appela le suppliant arlot taquin... qui veut autant dire... truand, bastard
dans Lettres de remission, 1411, dans le Dict. de DOCHEZ
2
XVIe s.
Un prodigue despensier qui consumera tout, ils luy reprocheront qu'il sera un taquin mechanique
de Jacques AMYOT dans Comm. disc. le flatt. 35
Nous disons avare ou avaricieux, eschars, taquin
de Henri ESTIENNE dans Précellence.
Les courtisans estimoient Louis XII un taquin, pour estre plus retenu en ses dons
de Étienne PASQUIER dans Lett. XII, 6

ÉTYMOLOGIE

1
Espagn. tacaño ; napolit. taccagno, avare. Le radical paraît être tac, clou, ce qui attache ; le taquin étant tenace de ce qu'il possède (voy. TACHE, à l'étymologie). Une autre étymologie, séparant taquin de taccagno, dit que le taquin, avare, a été nommé ainsi à cause de l'avarice d'un officier de la bouche chez Louis XI, nommé Taquin (voy. DUCLOS, Preuves de Louis XI, p. 258).

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