Définition de SYM?TRIQUE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE - SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE -

Prononciation : far-dé

DÉFINITIONS

1
Mettre du fard. On lui a fardé le visage.
Se farder, farder à soi. Se farder le visage.
2
Donner à une chose du lustre, une apparence qui en cache les défauts. Farder une étoffe. Farder sa marchandise.
Et moi, sans compliment qui vous farde mon coeur, Je vous offre et demande une amitié de soeur
À la gymnastique on a fait succéder l'art de farder les corps et de leur donner une beauté factice
Les couleurs les plus vives pour farder des vices et des crimes [chez les dieux du paganisme], qui seraient tombés dans le décri sans la parure qu'ils [les poëtes] leur prêtaient pour en couvrir la difformité, l'absurdité et l'infamie
Non, de tous les amants les regards, les soupirs Ne sont point des piéges perfides...., Toujours la feinte mensongère Ne farde point de pleurs, vains enfants des désirs, Une insidieuse prière
Sémantique : Fig. Farder sa marchandise, tromper, faire illusion.
Vous ne fardez point votre marchandise, vous êtes honnête homme
3
Déguiser ce qui peut déplaire et choquer.
Je vous estime trop pour vouloir rien farder
Je répondrai, madame, avec la liberté D'un soldat qui sait mal farder la vérité
4
Sémantique : En termes de littérature, parer d'ornements de mauvais goût. Farder un discours. Farder son langage.
Il s'est dit aussi en parlant de la peinture.
[Amours] Vous avez fardé la peinture, Vous affadissez l'opéra
de Pierre Jean de BÉRANGER dans Pauv. amours.
5
Il se dit quelquefois simplement pour déguiser, avec un nom de chose pour sujet.
Affreuse image du trépas, Qu'un triste honneur m'avait fardée, Surprenantes horreurs, épouvantable idée, Qui tantôt ne m'ébranliez pas
6
Se farder, Nature : v. réfl. S'enduire de fard. Cette femme se farde.
Sémantique : Fig.
On a beau se farder aux yeux de l'univers
Être fardé.
Tout se farde à la cour, jusqu'à la vérité
de BOURSAULT dans Ésope à la cour, I, 3

HISTORIQUE

1
XIIIe s.
Toutes font à Venus hommage, Sans regarder preu ne dommage, Et se cointoient [se parent] et se fardent Pour ceus bouler [tromper] qui les regardent
dans la Rose, 9064
2
XIVe s.
Dire ses pechiés sans rien polir ne farder
dans Ménagier, I, 3
3
XVe s.
En regardant ces belles fleurs Que le temps nouveau d'amours prie, Chascune d'elles s'ajolie Et farde de plaisans couleurs
de Charles D'ORLÉANS dans Rondeau.
4
XVIe s.
Eloquent à inventer des raisons fardées de paroles honestes
de Jacques AMYOT dans Dion, 47
C'estoient belles paroles et bien fardées pour couvrir la mauvaise intention qu'il avoit en son cueur
de Jacques AMYOT dans Timol. 12
D'ami fardé, flatteur et papelart, Nous garde Dieu....
de Antoine LE ROUX DE LINCY dans Prov. t. II, p. 283
La sagesse humaine.... faict favorablement et industrieusement d'employer ses artifices à nous peigner et farder les maulx, et en alleger le sentiment
de Michel de MONTAIGNE dans I, 227
Vostre extreme volupté a quelque air de gemissement et de plaincte.... voire quand nous en forgeons l'image en son excellence, nous la fardons d'epithetes et qualitez maladifves et douloureuses, langueur, mollesse, foiblesse, defaillance
de Michel de MONTAIGNE dans III, 85

ÉTYMOLOGIE

1
Fard. On trouve, au XIIe siècle, un dérivé, fardoillié, barbouiller :
Fardoillié furent d'alun et d'arrement [encre]
dans la Prise d'Orenge, v. 450

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

1
À l'approche de la pluie, les hirondelles se tiennent près des habitations et rasent la terre dans leur vol, les lézards se cachent, les chats se fardent, les oiseaux lustrent leurs plumes

Synonymes de FARDER

Termes proches de FARDER

Phonétiquement proche de FARDER