Définition de ST?R?OTYPE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : ron-flé

DÉFINITIONS

1
Faire le bruit nommé ronflement.
Tout ronflait et de bonne sorte
Il n'y avait pas longtemps qu'il dormait, ronflant comme une pédale d'orgue
Il dort le jour, il dort la nuit et profondément, il ronfle en compagnie
de Jean de LA BRUYÈRE dans VI
J'entends ronfler autour de nous, dit Leandro Perez, et je crois que c'est ce gros homme que je démêle dans un petit corps de logis
Je n'osai jamais interrompre ma lecture, et continuai de lire tandis qu'il continuait de ronfler
2
Il se dit d'un cheval à qui la peur, la colère, etc. fait faire un certain bruit des narines.
3
Sémantique : Fig. et familièrement. Faire un bruit prolongé, en parlant de certaines choses bruyantes. Le canon ronflait de ce côté. Une toupie qui ronfle.
Il faut entendre aussi ronfler les violons, Et je veux avec vous danser les cotillons
Et les échos de ces sauvages bois Où le dieu Mars fait ronfler son tonnerre
de Jean-François MARMONTEL dans Polym. ch. I
Sémantique : Fig. Faire ronfler des vers, les déclamer avec emphase.
Ils ne savent pas faire ronfler les vers, et s'arrêter au bel endroit
Vingt poëtes épris Sur de sublimes tons font ronfler Melpomène
Il se dit de ce qui est ronflant.
Je conviendrai qu'en effet, lorsqu'un vers ronfle bien dans la bouche d'un acteur, quelquefois le parterre ne demande rien de plus
de D'OLIVET dans Rem. Rac. 75
Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir.

HISTORIQUE

1
XIVe s.
Mais ceulx dormant à qui il s'aloit desraignant [parlant], Nul mot n'ont respondu ; aincois vont fort ronflant
dans Guesclin. 19474
2
XVe s.
Et le cheval qui devant le duc alloit atout les deux escuyers, quand il sentit iceux derriere lui, il commença à ronfler et à avancer
de Enguerrand de MONSTRELET dans I, 36
3
XVIe s.
Il ne vouloit point de soudards qui ronflassent plus fort en dormant, qu'ilz ne crioient en se battant
de Jacques AMYOT dans Caton, 17
...Puis en le caressant [Bucéphale] un peu de la voix et de la main tant qu'il le veit ronflant et soufflant de courroux....
de Jacques AMYOT dans Alex. 9
Ils faisoient ronfler leur contrat et ordonnances bien hautement de ceste qualité
de Vincent CARLOIX dans III, 25
Après avoir faict ronfler [tirer] son artillerie....
de Vincent CARLOIX dans IV, 14
Barbare peuple, arrogant et volage, Vanteur, causeur, n'ayant rien que langage, Qui, jour et nuict dans un poisle enfermé, Pour tout plaisir se joue avec un verre, Ronfle à la table ou s'endort sur la terre
de Philippe DESPORTES dans Diverses amours, XLIII, Adieu à la Poloigne.
[Caton, prêt à se tuer] se print si profondement à dormir, que ses valets de chambre l'entendoient ronfler
de Michel de MONTAIGNE dans I, 340

ÉTYMOLOGIE

1
Provenç. ronflar ; toscan, ronfiare ; sicilien, runfuliari ; vénét. ronflar ; ce sont, d'après Diez, des onomatopées. On a dit ronchier, qui vient de rhoncare : XIIIe s.
Vos me ronchiez lez l'oïe, Cant je dor leis vos costeiz
dans Arch. miss. scient. 2e série, t. V, p. 240

Synonymes de RONFLER

Termes proches de RONFLER

Phonétiquement proche de RONFLER