Définition de SOUFFLETER

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : sou-fle-té. Le t se double quand la syllabe qui suit est muette : il soufflette, il soufflettera

DÉFINITIONS

1
Donner un soufflet à quelqu'un.
Ainsi je crois, monsieur, qu'un soufflet qui se donne D'une main attachée à choisir la personne, Offense beaucoup plus que quand le souffletant S'emporte à souffleter sans connaître....
Elle avait au bout de ses manches Une paire de mains si blanches, Que je voudrais en vérité En avoir été souffleté
de Paul SCARRON dans Poés. div. Oeuvr. t. VII, p. 139, dans POUGENS
On le veut lier [Jésus], il présente les mains ; on le veut souffleter, il tend les joues
Depuis la veille du dimanche des Rameaux jusqu'à la seconde fête de Pâques, il était permis dans la ville de Béziers de souffleter tous les juifs qu'on rencontrait
de SAINT-FOIX dans Ess. Paris, Oeuvr. t. v, p. 370, dans POUGENS
Nature : Absolument.
Et moi, je ne crois pas Qu'il soit digne du peuple en qui Dieu se reflète De joindre au bras qui tue une main qui soufflette
2
Sémantique : Fig. Faire insulte à. Souffleter le bon sens, la raison.

HISTORIQUE

1
XVIe s.
Callicles, en Platon, dit l'extremité de la philosophie estre dommageable... qu'elle rend un homme sauvage et vicieux... propre à estre impunéement souffletté
de Michel de MONTAIGNE dans I, 225
Or comme un feu qui aux buissons se prend, Puis soufleté par les vents se respand De tous costez trouvant pasture preste
de Pierre de RONSARD dans 740

ÉTYMOLOGIE

1
Soufflet. Ronsard l'a pris au sens propre de souffler.

Synonymes de SOUFFLETER

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