Définition de SECTATEUR

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE - SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE -

Prononciation : sè-kta-teur

DÉFINITIONS

1
Celui qui professe les principes d'un philosophe, d'un docteur, d'un littérateur, les opinions d'un hérésiarque.
François de Chauvigny, sieur de Colomby, était de Caen en Normandie, parent de Malherbe, dont il fut disciple et sectateur
de Paul PELLISSON dans Hist. Acad. IV, Colomby
Les sectateurs enfin de ce crucifié Vous diront si sans cause ils l'ont déifié
de Jean de ROTROU dans St Genest, V, 2
Calvin fit de grands progrès en France ; et ce grand royaume se vit à la veille de périr par les entreprises de ses sectateurs
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Var. IX, 76
Compatriote et sectateur de Newton, il [M. Halley] a parlé de Descartes avec respect
de MAIRAN dans Éloges, Halley.
Le grand visir d'Allemagne est le fléau de Dieu, envoyé pour châtier les sectateurs d'Omar
de Charles-Louis de Secondat MONTESQUIEU dans Lett. pers. 123
Sémantique : Par extension.
La vertu applaudie, honorée, favorisée, ne manque jamais de sectateurs
de Jean-Baptiste MASSILLON dans Myst. Pass.
L'auteur de l'Esprit des lois n'est point du tout sectateur de la religion naturelle ; mais il voudrait que son critique fût sectateur de la logique naturelle
de Charles-Louis de Secondat MONTESQUIEU dans Déf. Esp. lois, part. I
On peut dire au féminin sectatrice.

HISTORIQUE

1
XVIe s.
Ce parti [l'Académie qui doute] a eu la plus grande suitte et les sectateurs les plus nobles
de Michel de MONTAIGNE dans II, 230
Luther et ses sectateurs
de BONIVARD dans Advis et devis es difformes reformateurs, p. 161

ÉTYMOLOGIE

1
Lat. sectatorem, de sectari, fréquentatif de sequi (voy. SUIVRE), ou plutôt de la forme ancienne seco.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

1
SECTATEUR. - HIST. XVIe s. Ajoutez :
Frere, tu voys combien sont de milles es Juifz qui ont creu, et tous sont sectateurs de la loy
dans Act. XXI, 20, Nouv. Test. éd. Lefebvre d'Étaples, Paris, 1525

Synonymes de SECTATEUR

Termes proches de SECTATEUR