Définition de SECOURIR

DÉFINITIONS - SYNONYME - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : se-kou-rir

DÉFINITIONS

1
Donner à celui qui est dans un cas pressant le moyen d'en sortir.
Secourez-nous donc, Seigneur, vous qui êtes notre Dieu
de Isaac Louis Lemaistre de SACY dans Bible, Paralip. II, XIV, 11
Secourir quelqu'un de vivres
de D'ABLANC. dans Tac. 200
Plus ils voyaient la place de près, plus il leur semblait difficile et presque impossible d'empêcher qu'elle ne fût secourue, quand les ennemis voudraient
Ou ils [les amis] se détachent par intérêt, ou ils nous quittent par faiblesse, ou ils nous secourent à contre-temps, selon leur humeur et non pas selon nos besoins
Qu'y a-t-il de plus convenable à la puissance que de secourir la vertu ?
D'un mot ou d'un regard je puis le secourir
Les dieux m'ont secourue, et mon coeur affermi N'a rien dit, ou du moins n'a parlé qu'à demi
Ils ont secouru l'État d'environ quatre millions par année
Nature : Absolument.
Il y a des bienfaits qui doivent être secrets, ce sont ceux qui secourent ; il y en a qui doivent être publics, ce sont ceux qui honorent
Sémantique : Fig.
Que vouliez-vous qu'il fît contre trois ? - Qu'il mourût, Ou qu'un beau désespoir alors le secourût
Se disait de l'action d'administrer aux convulsionnaires ce qu'ils appelaient des secours.
Sémantique : Terme de manége. Secourir un cheval, lui donner des aides à temps et à propos lorsqu'il se ralentit.
2
Venir en aide à quelque chose.
Voici un tarif très honnête des montres que M. le duc de Praslin a bien voulu demander.... secourez notre entreprise, mes chers anges ; nous avons vingt familles à nourrir
3
Se secourir, Nature : v. réfl. Venir en aide à soi-même.
Peut-être je saurai, dans ce désordre extrême, Par un beau désespoir me secourir moi-même
Se secourir l'un l'autre.
Dans ce monde il se faut l'un l'autre secourir

SYNONYME

1
SECOURIR, AIDER. On secourt celui à qui la détresse ôte les moyens de se secourir lui-même. On aide celui dont les efforts ont besoin d'être secondés par les efforts d'autrui.

HISTORIQUE

1
XIe s.
Succurra nous li reis od son barnet [sa baronie]
dans Ch. de Rol. LXXXII
2
XIIe s.
Dame, merci : trop [vous] me secorez lent
dans Couci, X
E li barun franceis le runt tant succuru, Bien pout aidier as suens qui là furent venu
dans Th. le mart. 65
3
XIIIe s.
Et car me secourez, mere Dieu beneoite
dans Berte, XXIX
La gent de cascune partie souscouru le sien
dans Chr. de Rains, p. 78
Cortoisie est que l'en sequeure Celi dont l'en est au desseure
dans la Rose, 3293
Miex [mieux] vaut c'on sequeure au commun porfit, qu'à le [la] volenté de cix [ceux] qui voelent le tans enquierir [produire un enchérissement]
de Philippe de BEAUMANOIR dans XLIX, 2
4
XIVe s.
Il veulent bien l'un à l'autre, et secuerent ou obvient as necessités l'un de l'autre
5
XVe s.
Las ! on ne pense qu'à suyr Le monde.... Et quand on cuide qu'il sequeure, Au plus grant besoin vient faillir
de Charles D'ORLÉANS dans Rond. 53
6
XVIe s.
Je l'ay secouru de gens, d'argent et de conseil
Les grans tresors, en lieu de secourir, Honteusement me menerent mourir
de Clément MAROT dans I, 393
Saül est contraint de se retirer pour secourir à son pays
Et pour ce que j'ay trouvé la faulte ne venir point d'eux, j'ay plus voulentiers mis peine de leur secourir
Elle rend un homme incapable de secourir aultruy, et de se secourir à soy
de Michel de MONTAIGNE dans I, 225
Je meritois que la memoire me secourust mieulx
de Michel de MONTAIGNE dans III, 258
J'ai fait tout ce qui m'a esté possible pour secourir et defendre les loix et la liberté de mon pays
de Jacques AMYOT dans Solon, 64
À chacun nature donne Des pieds pour le secourir ; Les pieds sauvent la personne : Il n'est que de bien courir
dans Sat. Mén. les Pièces de tapisseries

ÉTYMOLOGIE

1
Prov. soccorre, secorre, secorrer ; espagn. socorrer ; portug. soccorrer ; ital. soccorrere ; du lat. succurrere ; de sub, sous, et currere (voy. COURIR).

Synonymes de SECOURIR

Termes proches de SECOURIR