Définition de R?TRILLER

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : fin-ti-z'

DÉFINITIONS

1
Habitude de la feinte.
Telle va souvent à l'église De qui je connais la feintise
de Abbé Mathurin RÉGNIER dans Disc. Vieille maquer.
2
Synonyme de feinte, avec cette seule nuance que feintise vieillit et qu'il a un air archaïque.
Hé bien ! que voulez-vous ? parlez-moi sans feintise
de DESMARETS dans Mirame, V, 1
Albano eut vraiment peine et sans feintise à se résoudre d'accepter le pontificat

HISTORIQUE

1
XIIe s.
En li [ma dame] n'i a ne orguel ne faintise
de QUESNES dans Romancero, p. 90
Or vus pri e requier, freres, par igal guise, Qu'entre nous n'ait envie, descorde, ne faintise, Mais en nous seit en Deu uns quers [coeur], une aneme [âme] asise
dans Th. le mart. 92
Cist hom se fait dolant, ou cist hom se magnifiet, et tels choses semblanz ke ne vienent mie de veriteit, mais de fointise
de ST BERN. dans P. 564
2
XIIIe s.
C'est par faintise [fainéantise] que ci est arestés
dans Huon de Bordeaux, v. 1907
3
XVe s.
Si valoit trop mieux que il [le comte Guy de Blois] se mist en chemin et à voie et en la volonté de Dieu, que ce que on supposast que il demeura derriere par feintise
4
XVIe s.
Puisque j'ai la feintise esprouvée D'un qui tousjours loyale m'a trouvée
Quant à cette nouvelle vertu de feinctise et dissimulation qui est à cette heure si fort en credit, je la hais capitalement
de Michel de MONTAIGNE dans III, 51

ÉTYMOLOGIE

1
Feint ; provenç. feintesa. L'ancien français a dit aussi feintié, s. f.

Termes proches de FEINTISE