Définition de R?SILIER

DÉFINITIONS -

Prononciation : an-dia-blé, blée

DÉFINITIONS

1
Qui est possédé du démon.
Peu à peu l'opinion s'établit que les hommes naissent endiablés et damnés
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Dial. XXIV, 3
2
Qui a la nature du diable, qui ne vaut pas mieux que le diable.
Chemins endiablés
de Marie de Rabutin-Chantal, marquise de SÉVIGNÉ dans 22 sept. 1687
Entre mes propres mains on la devait livrer ; Et vos soins endiablés nous en viennent sevrer
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans l'Étour. I, 11
Il va comme votre Durance quand elle est endiablée
de Marie de Rabutin-Chantal, marquise de SÉVIGNÉ dans 391
Les habitants de la Guinée, peuple endiablé dont les flèches étaient empoisonnées
de Antoine HAMILTON dans Gramm. 11
Écoutez, Grandperrin ; je viens de dire que vous étiez fou, le terme est trop faible ; c'est archifou, c'est ensorcellé, c'est endiablé que j'aurais dû dire
de CH. DE BERNARD dans le Gentilh. campagnard, II, 26
Nature : Substantivement. C'est un endiablé.
3
Qui a le diable au corps, dont l'ardeur est dévorante.
C'est [le cardinal Dubois] un homme d'affaires vif et passionné, entraînant, endiablé, terrible pour aller à son but
de MICHELET dans la Régence, p. 55
4
Être endiablé, avoir la manie de.
Chacun est endiablé de me croire habile homme
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans Méd. malgré lui, III, 1
Courir après.
C'est être bien endiablé après mon argent
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans l'Avare, v, 3
Cette femme est sur moi rudement endiablée
de Jean-François REGNARD dans Ménechmes, v. 3

Termes proches de ENDIABLÉ, ÉE