Définition de RHYTHME

DÉFINITIONS - SYNONYME - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : ri-tm'

DÉFINITIONS

1
Qualité du discours qui, par le moyen de ses syllabes accentuées, vient frapper notre oreille à de certains intervalles ; ou succession de syllabes accentuées (sons forts) et de syllabes non accentuées (sons faibles) à de certains intervalles.
Lorsqu'il [Virgile] chante un fait d'armes ou décrit une tempête, le rhythme précipité, les sons retentissants de ses vers peignent admirablement une scène de fureur, de tumulte ou d'épouvante
de POUSSIN dans Lett. 24 nov. 1647
Le rhythme, c'est-à-dire l'assemblage de plusieurs temps qui gardent entre eux certain ordre et certaines proportions
de D'OLIVET dans Prosod. franç. V, 1
Le rhythme en général est un mouvement successif et soumis à certaines proportions
Le rhythme de la poésie n'est qu'une imitation de celui de la musique
de CABANIS dans Instit. Mém. sc. mor. et pol. t. I, p. 203
Rhythme phraséologique, voy. PHRASÉOLOGIQUE.
2
Il se dit quelquefois pour vers.
Quand mon âme oppressée Sent en rhythmes nombreux déborder ma pensée
3
Sémantique : Terme de musique. Système des durées des sons ; succession régulière des sons forts et des sons faibles.
Dans ses forêts le sauvage qui chante, Fidèle au rhythme, en observe les lois ; Tel est le chant, même dès sa naissance
de Jean-François MARMONTEL dans Polymn. II
La musique dépourvue de rhythme est vague, et ne peut se prolonger sans faire naître l'ennui
de FÉTIS dans la Musique, II, 11
Le rhythme, de toutes les parties de la musique, nous paraît être aujourd'hui la moins avancée
de BERLIOZ dans à travers chants, p. 8
4
Se dit, en médecine, des battements du pouls, pour exprimer la proportion convenable entre une pulsation et les suivantes.

SYNONYME

1
RHYTHME, MÈTRE. Le mètre et le rhythme sont théoriquement indépendants l'un de l'autre. Celui-ci n'existe qu'à la condition d'être entendu ; il consiste toujours dans les syllabes accentuées, que l'oreille saisit parfaitement. Le mètre, au contraire, est l'évaluation des syllabes. Il existerait encore pour un sourd, si ce sourd en connaissait la valeur conventionnelle, JULLIEN.

HISTORIQUE

1
XIVe s.
Il ne prent pas rimes, ainsi comme l'en use communement en françois de ce mot ; il entent par rime toute mesure convenable de sillabes ou de sons
2
XVIe s.
Je ne suis pas de ceulx qui pensent la bonne rhythme faire le bon poeme
de Michel de MONTAIGNE dans I, 189
Or ce qu'ils [les anciens] appeloient rhythmes estoient certaines clauses [périodes].... pour cela ils n'entendoient que la fin des clauses fust sujette de tomber en paroles de mesme terminaison ; qui est toutes fois ce que nous appelons aujourd'huy rhythmes en nostre langue
de EST. PASQUIER dans Recherches, VIII, 1

ÉTYMOLOGIE

1
Lat. rhythmus, qui se rattache au grec, couler ; sanscr. sru.

Termes proches de RHYTHME

Phonétiquement proche de RHYTHME