Définition de REPR?SAILLE

DÉFINITIONS - SYNONYME - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : té-tu, tue ; c'est la prononciation que Richelet note aussi pour son temps

DÉFINITIONS

1
Qui a une tête, sens aujourd'hui inusité.
Ayant d'abord été battu Par le chien triplement têtu
2
Sémantique : Fig. Qui est tellement attaché à ses idées qu'il n'écoute rien.
Les filles sont quelquefois un peu têtues
On eut beau lui remontrer que les usages avaient changé ; l'Ingénu était têtu, car il était Breton et Huron
Il [d'Alembert] est têtu comme une mule ; il est tout plein d'esprit, il a toutes sortes d'esprit, il est gai, il est charmant
L'âne est lent, indocile et têtu
Nature : Substantivement. C'est un grand têtu. Cet enfant est un petit têtu. Une petite têtue. Je n'aime pas les têtus.
3
S m. Marteau à tête carrée, avec lequel on abat la pierre, près des arêtes, pour la dégrossir : on s'en sert aussi pour assurer la pierre sur le mortier, quand on la pose.
4
Espèce de poisson, le leuciscus jeses, dit aussi chevanne.

SYNONYME

1
TÊTU, ENTÊTÉ. Le têtu et l'entêté sont attachés à leur sens, et tellement livrés à leurs idées qu'ils n'écoutent rien ; mais le têtu l'est par nature, par caractère ; l'entêté l'est par accident, par suite d'une impression reçue, parce qu'il lui est arrivé de se laisser prévenir : aussi le défaut du têtu est irremédiable, tandis qu'on désabuse quelquefois l'entêté.

HISTORIQUE

1
XIIIe s.
Jeunes, jolif, felons, testu Ne me priseront ung festu
dans la Rose, 9215
2
XIVe s.
Il [les pastoureaux] depeçoient mariages, Et faisoient pluseurs domages ; Car fol estoient et testu
3
XVe s.
Saule, Saule, trop es testu ; Dy pour quoy me guerroies tu ?
dans Mart. de Paul
4
XVIe s.
Ceulx qui ont à negocier avecques des femmes testues peuvent avoir essayé à quelle rage on les jecte quand on oppose à leur agitation le silence et la froideur
de Michel de MONTAIGNE dans III, 144

ÉTYMOLOGIE

1
Tête ; wallon, chestou, tiestou ; provenç. tastug.

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