Définition de RENOMMER
Prononciation : re-no-mé
DÉFINITIONS
1
Nommer, élire de nouveau. Les électeurs l'ont renommé.On met la table au ministère ; Renommez-moi, je suis pressé
de Pierre Jean de BÉRANGER dans Ventru aux él.
2
Nommer avec éloge. Ce chanteur que partout on renomme.Saint Paul enseigna aux prédicateurs qu'ils doivent s'étudier non à se faire renommer par leur éloquence....
3
Se renommer, Nature : v. réfl. Acquérir du renom.Ils se renommaient trop par la grandeur de leur race
de Jean-Baptiste MASSILLON dans Carême, Injust. du m.
4
Se renommer de quelqu'un, se réclamer de lui, s'autoriser de son nom auprès d'un autre.Il s'est rencontré des charlatans et cabalistes, lesquels sans se renommer de la rose-croix, nous ont montré des effets sans comparaison plus émerveillables
de NAUDÉ dans Rosecroix, VII, 4
Les protestants se renomment des Vaudois, les Vaudois de leur prétendu compagnon de saint Sylvestre
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Var. 11
S'il s'avise de se renommer de moi, ni de dire à personne que je suis son père
de Florent Carton, sieur d'Ancourt, dit DANCOURT dans Eaux de Bourbon, SC. 19
J'écris à M. le duc d'Aiguillon, et je me renomme de vous dans ma lettre ; j'espère que vous ne me démentirez pas
HISTORIQUE
1
XIe s.Charles [crie] Montjoie l'enseigne renumée
dans Ch. de Rol. CCLX
2
XIIe s.Le temple renomé par tot le monde
dans Machab. II, 2
E li reis Oziaz, qui mult est renumez
dans Th. le mart. 74
Nos faisons ui, chier frere, l'encommencement de l'avent, cuy [qui] nous est asseiz renommeiz et connuiz al munde, si cum sunt li nom des altres sollempniteiz
de ST BERN. dans p. 521
3
XIIIe s.En Keux le seneschal te mire, Qui jadis par son mokeïs Fu mal renomés et haïs
dans la Rose, 2102
À briement parler, on ne doit laissier le [la] garde des enfans sous-aagiés ne des orfelins à nului qui soit mal renommés de vilain cas
de Philippe de BEAUMANOIR dans XV, 32
4
XVe s.Les grands prouesses dont il estoit renommé
de Jean FROISSART dans I, I, 300
Et pour ce ai voulu entreprendre, Qu'on ne m'en puisse renommer [accuser d'ingratitude], De venir vers vous de çà mer
de Eustache DESCHAMPS dans Poésies mss. f° 484
5
XVIe s.Si celui, dit-il, qui se renomme frere [passe pour frère] entre vous, est paillard ou avaricieux, je ne vous permets point de manger avec lui
de Jean CALVIN dans Inst. 989
En voyant tes grandeurs, que feroy-je sinon Renommer ta louange, et celebrer ton nom ?
de Pierre de RONSARD dans 863
Que tu es renommée, D'estre tombe nommée D'un, de qui l'univers Chanta les vers
de Pierre de RONSARD dans L'élection de son sépulcre.
ÉTYMOLOGIE
1
Re..., et nom ; provenç. renomnar, renompnar, renomenar ; espagn. renombrar ; ital. rinomare.