Définition de REFLEURIR

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE - SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE -

Prononciation : re-fleu-rir

DÉFINITIONS

1
Se couvrir de nouveau de fleurs. L'oranger a refleuri.
Sémantique : Fig. Reprendre de l'éclat, redevenir en faveur.
M. le Tellier fit revivre ces rigoureuses épreuves qui feront refleurir les lois et l'éloquence de nos pères
de Esprit FLÉCHIER dans le Tellier.
Il s'est appliqué à faire refleurir le commerce, qui languissait tous les jours de plus en plus
de François de Salignac de La Mothe FÉNELON dans Tél. VIII
Par la vie solitaire de Bernard, le désert refleurit, et l'état monastique reprend son ancienne gloire
de François de Salignac de La Mothe FÉNELON dans t. XXVII, p. 223
La lettre qu'il [Julien] écrivit à Arsace, pontife de la Galatie, nous apprend de quelle manière il se prenait à faire refleurir le paganisme
de Bernard le Bouyer de FONTENELLE dans Oracles, II, 4
Aujourd'hui la grandeur de Samarcande est tombée avec les sciences ; ce pays, occupé par les Tartares-Usbecs, est redevenu barbare, pour refleurir peut-être un jour
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Moeurs, 88
Là sont nos rêves pleins de charmes.... Là refleuriront nos jeunesses ; Et les objets de nos tristesses à nos regrets seront rendus
de Alphonse de LAMARTINE dans Méd. II, 1
Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir quand on veut marquer l'acte : Ces plantes ont refleuri avant la pluie ; avec l'auxiliaire être, quand on veut marquer l'état : Ces plantes sont refleuries depuis quelques jours.
2
Nature : V. a. Dans le langage familier, rendre un teint fleuri.
Si je vois de nos vieux guerriers Qui n'ont plus, malgré leurs lauriers, De quoi boire à la France, Je refleuris encor leur teint
de Pierre Jean de BÉRANGER dans Vivand.

HISTORIQUE

1
XIIe s.
E reflurit la meie carn [ma chair]
dans Liber psalm. p. 34
2
XIIIe s.
Et ma chars reflori, por la joie des secours que Dieux me fist
dans Psautier, f° 35
Adonc primes, selonc m'entente, Reflourissoit la premiere ente De foi....
de G. DE CAMBRAI dans Barl. et Jos. p. 4
3
XVIe s.
Et qui nous [Français] pourroit joindre à cette heure et acharner à une entreprise commune tout nostre peuple, nous ferions refleurir nostre ancien nom militaire
de Michel de MONTAIGNE dans II, 65
Les confieries y alloient le tambour battant [voir une épine qui fleurissait au cimetière des Innocents, après la Saint-Barthélemy], crians que ce jour là l'Eglise refleurissoit par la mort de tant d'heretiques
de Théodore Agrippa D'AUBIGNÉ dans Hist. II, 21
Ceste cueillete dure quelques sepmaines, refleurissant la saffraniere de jour à autre, jusqu'à avoir parfait son port
de Olivier DE SERRES dans 729

ÉTYMOLOGIE

1
Ital. rifiorire ; du lat. reflorere, de re, et florere, fleurir.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

1
Nature : V. a. Ajoutez :
Sémantique : Fig.
L'auteur de Robert Emmet a ce don ; il refleurit ce qu'il touche
de A. CLAVEAU dans Journ. offic. 30 avril 1874, p. 3015, 2e col.

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