Définition de RED?P?CHER

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : soir

DÉFINITIONS

1
Être assis.
Le Thermodon a vu seoir autrefois Des reines au trône des rois
de François de MALHERBE dans III, 4
Il la fit seoir
de Jean de LA FONTAINE dans Court.
Comme Jésus-Christ a souffert durant sa vie mortelle, est mort à cette vie mortelle, est ressuscité d'une nouvelle vie, est monté au ciel, et sied à la droite du Père, ainsi le corps et l'âme doivent souffrir, mourir, ressusciter, monter au ciel et seoir à la dextre
Pas un évêque n'a voulu entrer au conseil, par l'indécence d'y seoir après un homme de second ordre
Les chevaliers de l'ordre, mandés par le roi, seient en bas, et n'ont point de voix
2
Se seoir, Nature : v. réfl. S'asseoir ; peu usité, s'emploie quelquefois familièrement ou en poésie au présent de l'indicatif, à l'impératif et à l'infinitif.
Je m'approche, me sieds, et m'aidant au besoin....
Carlos, y voyant une place vide, s'y veut seoir
Sieds-toi, je n'ai pas dit encor ce que je veux
Il se sied, il lui dit qu'il veut la voir pourvue
Seyez-vous, et quittons ces petits différends
L'heure du souper étant venue, chevaliers et dames se furent seoir à leurs tables assez mal servies
de Jean de LA FONTAINE dans Oeuv. Lett. à Mme de la Fontaine, 30 août 1663
Salut ! vois, l'on t'apporte et la table et le pain : Sieds-toi

HISTORIQUE

1
Xe s.
Et si [il] sist contra orientem civitatis
dans Fragm. de Valenc. p. 468
2
XIe s.
Sur palies blans siedent cil chevalier
dans Ch. de Rol. VIII
Alez sedeir, quant nuls ne vos somunt
dans ib. XVII
3
XIIe s.
Je sui retornez en mon regne, e ai sis sor le siege de mes peres
de MACHAB. dans I, 10
Que li faus entes [enfant] ki crie Pour la bele estoile avoir, Qu'il voit haut et cler seoir
dans Couci, III
Entour lui [il] vit ses homes seïr et arrangier
dans Sax. VI
E Hely sedeit sur le chemin devers l'ost
dans Rois, p. 16
Sire, sire, as-tu cumanded que Adonias regne et siesced en tun trone cume reis après tun decet ?
dans ib. 223
4
XIIIe s.
Cis Nullis siet entre Laigni sur Marne et Paris
Cil dame Diex, fait ele, qui haut siet et loin voit
dans Berte, XXVIII
Et se tu siez bien à cheval, Tu dois poindre amont et aval
dans la Rose, 2207
Si vint à l'uis, si vist que c'estoient sis vallet et femes avec eus, et sooient à une table
de Philippe de BEAUMANOIR dans LXIX, 21
5
XIVe s.
Laditte confrarie doit seoir [avoir ses séances] le premier dimenche
dans Ordonn. des rois de Fr. t. III, p. 583
Messire Charles de Blois et les seigneurs dessus nommés sirent assez longuement devant la cité de Rennes
Le chapperon luy eschappa de la main dextre, et s'en alla seoir à l'aide du vent assez près d'ung chevalier qui se delectoit à regarder vers les pucelles
dans Perceforest, t. VI, f° 40
6
XVIe s.
Comme un pelerin lassé ou defaillant se sied au milieu de la voye pour reposer
Il [Jésus-Christ] est seant à la dextre du pere
de Jean CALVIN dans ib. 1109
Je veulx que l'esprit s'y seye [au plaisir de la table], non qu'il s'y couche
de Michel de MONTAIGNE dans IV, 295
Jà Dieu ne plaise que je seye jamais en chaire, dont je ne me puisse lever au devant d'un plus vieil que moy
de Jacques AMYOT dans Lyc. 43
Il voulut que les serfs, ès festes de Saturne, se seissent à table pour manger avec leurs propres maistres
de Jacques AMYOT dans Lyc. et Numa, 2
Caton y arriva, que tous les autres estoient desjà à table, et demanda où il se serroit
de Jacques AMYOT dans Cat. d'Utiq. 50
[ô Dieu, est-ce que] Ne partiront jamais du throsne où tu te sieds Et la Mort et l'Enfer qui dorment à tes pieds ?

ÉTYMOLOGIE

1
Berry, se soyer, au subj. qu'il siese ; provenç. sezer, cezer, seire ; anc. catal. seser, siure ; catal. mod. seurer ; ital. sedere ; du lat. sedere ; comparez le grec, siége ; goth. sitan, être assis ; allem. sitzen.

Synonymes de SEOIR

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