Définition de RECLURE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE - SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE -

Prononciation : re-klu-r'

DÉFINITIONS

1
usité seulement à l'infinitif et aux temps composés : j'ai reclus, j'avais reclus, etc. Renfermer dans une clôture rigoureuse, priver de toute communication avec le reste des hommes.
Se reclure, Nature : v. réfl. S'enfermer et ne voir personne.

HISTORIQUE

1
XIIe s.
Pluisur rei le requerent en dreit pelerinage, Gens de divers païs, de mult divers language, Prelat, moine reclus
dans Th. le mart. 158
2
XIIIe s.
Qui de fame vuet avoir grace, Mete la tous jors en espace ; Jà cum recluse ne la tiengne, Ains voise [aille] à son voloir et viengne
dans la Rose, 9751
3
XIVe s.
Sa main [de Milon] demora en la fente, qui se reclost quand le coing fu hors
de Nicolas ORESME dans Eth. 44
4
XVIe s.
Le lieu estoit tellement reclus qu'on n'y pouvoit rien voir
de Jean CALVIN dans Instit. 54
Les plus reclus secrets et plus cachées subtilitez de la geometrie
de Jacques AMYOT dans Numa, 35
L'humeur chaud et pourri, reclus en quelque lieu que ce soit hors des veines....
de Ambroise PARÉ dans XX, 20
Sera bon, en mesme temps qu'on bisne la vigne, qu'en certains endroits du Languedoc on appelle reclorre, de la faire espamprer et esbourgeonner
de Olivier DE SERRES dans 174

ÉTYMOLOGIE

1
Prov. reclaure, resclure, part. reclus ; espagn. recluir, part. reclu o ; ital. richiudere, port. richiuso ; du lat. recludere, qui veut dire ouvrir, mais, dans les bas temps, fermer, de re, et claudere, fermer (voy. CLORE).

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

1
RECLURE. Ajoutez : La seule détention de sa personne [de la femme du maréchal d'Ancre] en lieu où elle avait conseillé de reclure l'un des plus proches du sang royal, les Larmes de la marquise d'Ancre, Paris, 1617, p. 10.

Synonymes de RECLURE

Termes proches de RECLURE