Définition de RAVOIR

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : ra-voir

DÉFINITIONS

1
Avoir de nouveau.
Une parole échappe.... il est impossible de la ravoir
de Jean de LA BRUYÈRE dans VIII
Tu seras trop heureuse de me ravoir va, laisse faire
de Florent Carton, sieur d'Ancourt, dit DANCOURT dans Colin-Maillard, sc. 15
Pendant ce discours il avançait la main pour ravoir la mienne, que je lui laissai prendre
Elle qu'on voulait ravoir à Paris
de Jean-Baptiste ROUSSEAU dans Conf. IX
2
Recouvrer.
La peine qu'il souffre [de la captivité de son fils] lui fait trouver cent moyens ridicules pour ravoir son fils
Il eût donné toute chose pour ravoir cette lettre
Je ne crois pas que, pour ravoir mon esprit, il soit besoin que j'aille par les airs jusques dans la lune
Je pense à ravoir mon prieuré et je crois que je le raurai
3
Se ravoir, Nature : v. réfl. Reprendre des forces. Il a été fort malade et commence seulement à se ravoir.

HISTORIQUE

1
XIIIe s.
Et de Troie r'ai-je oï conter, Qu'ele fut jà de moult grant seigneurie
de QUESNES dans Romancero, p. 108
Que vous ravez ma dame, la royne au vis clair
dans Berte, CXXXIX
2
XVe s.
Son page, sur son coursier, autour des batailles, l'avoit poursui ; et le trouva si à point qu'il gissoit là et ne se pouvoit ravoir ; il n'avoit autre empeschement que du cheval
Après qu'iceux Anglois eurent pris et raveu tous les biens
de Enguerrand de MONSTRELET dans I, 24
3
XVIe s.
Qui preste, non r'a : si r'a, non tost ; si tost, non tout
de Antoine LOYSEL dans 672
Or estoit ce la moindre chose à quoy pensoit Tarquinius, qu'à ravoir ses biens
de Jacques AMYOT dans Publ. V
Hélas ! je connoy bien que j'ay trop entrepris.... Toutesfois, le sçachant, je ne puis me ravoir, Et plus je vay avant, plus j'en pers le pouvoir
À peine est-il en nous de nous ravoir de sa prinse [de l'habitude]
de Michel de MONTAIGNE dans I, 115

ÉTYMOLOGIE

1
Re..., et avoir ; wallon, ravu, raveur.

Synonymes de RAVOIR

Termes proches de RAVOIR