Définition de RAVISSEUR

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : ra-vi-seur

DÉFINITIONS

1
Celui qui ravit.
Elle accourt, elle lui arrache [au chien] cet innocent animal [un poussin] ; en même temps on lui crie d'un autre côté qu'il le fallait rendre au ravisseur, dont on éteindrait l'ardeur en lui enlevant sa proie
Faudra-t-il me faire connaître pour ce que je suis, pour un ravisseur du bien d'autrui ?
de Louis BOURDALOUE dans Serm. 22e dim. après la Pentec. Dominic. t. IV, p. 346
Adj. et fig.
Comment puis-je voir la douceur Qu'amour a peinte en ce visage, Les feux de cet oeil ravisseur, La grâce de ce beau corsage !
de Vincent VOITURE dans Ballade.
2
Celui qui ravit une femme, une fille.
Voilà donc le succès qu'aura votre ambassade ! Oreste ravisseur !
Il [Énée dans l'Énéide] a trop l'air du ravisseur de Lavinie ; j'aimerais qu'il en fût le vengeur, je voudrais qu'il eût un rival que je pusse haïr
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Ess. poés. épiq. 3
3
Nature : S. m. pl. Sémantique : Terme de zoologie. Famille d'insectes hémiptères.
Les oiseaux de proie (BLAINVILLE).

HISTORIQUE

1
XIIIe s.
Par foi, se g'estoie ore lierres [larron], Ou traïstres ou ravissieres
dans la Rose, 1517
Homicide, envenimeur, murtrier, larron, raviseor
dans le Conseil de P. de Fontaines, 308
2
XIVe s.
Il doit estre dit injuste selon chescune espece de injustice, si come larron et adultere ou raviseur
3
XVe s.
Et des foiz plusieurs Sont loups ravisseurs Soubz peaulx de brebiz
de Charles D'ORLÉANS dans Chanson.
4
XVIe s.
Chauds regards, propos ravisseurs, Feints soupirs, poignantes douceurs
de Philippe DESPORTES dans Bergeries, VI, Imitation d'Horace.

ÉTYMOLOGIE

1
Ravir. Dans l'historique, ravissiere est au nominatif, et raviseor au régime.

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