Définition de PR?CELLER

DÉFINITIONS - REMARQUE - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : é-pi-ta-f'

DÉFINITIONS

1
Inscription sur un tombeau.
Toutes nos charges tomberont bientôt avec nous ; la mort confondra les cendres de celles [les dames] qui brillent à la cour et de celles qui sont obscures dans la retraite, et toute la différence ne va qu'à quelques titres de plus ou de moins dans nos épitaphes
Ci-gît Olympe, à ce qu'on dit ; S'il n'est pas vrai, comme on souhaite, Son épitaphe est toujours faite ; On ne sait qui meurt ni qui vit
de Mme DE CRECY dans dans MÉNAGE, Remarques.
Il paraît qu'on ne commença à mettre des épitaphes sur les tombeaux de nos rois que sous la seconde race
de SAINT-FOIX dans Ess. Paris, Oeuvres, t. IV, p. 142, dans POUGENS
Copernic fut inhumé dans la cathédrale de Frauenberg sans pompe et sans épitaphe
de LAPLACE dans Expos. v, 4
Venez tous, passants, venez lire L'épitaphe que je me ais
de Pierre Jean de BÉRANGER dans Épitaphe.
Sémantique : Fig. Faire l'épitaphe de quelqu'un, dire après sa mort le bien ou le mal qu'on en pense.
[Le temps après la mort] où l'on fait le recueil des bonnes et des mauvaises qualités de ceux qui meurent, et où chacun, retraçant dans son esprit les sujets qu'il a de s'en louer ou de s'en plaindre selon ses passions, fait leur épitaphe à sa mode
Menteur comme une épitaphe, se dit d'un louangeur exagéré.
Il fera l'épitaphe du genre humain, se dit d'un homme robuste qui paraît devoir vivre longtemps.
Les yeux vifs, le teint frais, la face rubiconde, Vous ferez, j'en suis sûr, l'épitaphe du monde
de BOURSAULT dans Ésope à la cour, IV, 2
2
Sémantique : Terme d'architecture. Tablette ornée de sculptures, que l'on place sur le mur d'une église ou contre un pilier avec une inscription sépulcrale.

REMARQUE

1
Dans le XVIIe siècle, épitaphe était indifféremment des deux genres :
Je n'ai plus qu'à mourir, mon épitaphe est fait

HISTORIQUE

1
XIIIe s.
.... ont escrit une espitace Desoz cel arbre en une place
dans Ren. 10121
2
XVe s.
Le roy fut mal content des epitaphes [placards] et libelles diffamatoires qu'ainsi avoient esté mises et attachées, à l'esclandre du dit monseigneur le connestable et d'aultres
dans Chr. scand. de Louis XI, an 1471, p. 173, dans LACURNE
3
XVIe s.
Ilz feirent engraver dessus sa sepulture un epitaphe de telle substance
de Jacques AMYOT dans Arist. 50
....Puis mourant dit adieu à ses enfants qui sur lui ont posée Cette epitaphe et la tombe arrosée
de Clément MAROT dans dans MÉNAGE, Rem.

ÉTYMOLOGIE

1
Terme grec provenant de deux mots se traduisant par : sur et sépulture.

Synonymes de ÉPITAPHE

Termes proches de ÉPITAPHE