Définition de PROSTITUTION
Prononciation : pro-sti-tu-sion ; en vers, de cinq syllabes
DÉFINITIONS
1
Abandonnement à l'impudicité.Vous leur immolez donc l'honneur de Théodore, à ces dieux dont enfin la plus sainte action N'est qu'inceste, adultère et prostitution ?
de Pierre CORNEILLE dans Théod. III, 1
On ne peut lire sans étonnement les honneurs qu'il fallait à Vénus, et les prostitutions qui étaient établies pour l'adorer
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Hist. II, 5
La prostitution publique des femmes à Babylone, non-seulement autorisée par les lois, mais commandée par la religion même dans une certaine fête
Lieu de prostitution, maison de débauche.
On alarme sa pudeur [d'Agnès] en la traînant dans un lieu de prostitution et de honte
de Jean-Baptiste MASSILLON dans Panég. Agnès.
2
Sémantique : Fig. Vil abandon qu'on fait des choses morales. La prostitution de la justice, des lois.Une lâche prostitution de la conscience
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Déf. Var. 1er disc. 60
Le duc de Gesvres avait ajouté, sur son compte, toutes les prostitutions qui se peuvent proférer
3
Sémantique : Terme de l'Écriture. Abandonnement à l'idolâtrie.HISTORIQUE
1
XVIe s.Me desplaist [dans les compliments] d'en dire gueres oultre ce que j'en crois ; c'est bien loing de l'usage present ; car il ne feut jamais si abjecte et servile prostitution de presentations
de Michel de MONTAIGNE dans I, 292
ÉTYMOLOGIE
1
Lat. prostitutionem, de prostituere, prostituer.