Définition de PRESCRIRE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : prè-skri-r'

DÉFINITIONS

1
Ordonner, commander.
Votre gloire le veut, l'amour vous le prescrit
Dieu, qui a prescrit certains devoirs aux femmes, aux enfants, aux esclaves, en a prescrit d'autres aux maîtres, aux pères, aux maris
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans 5e avert. 52
Quel temps à mon exil, quel lieu prescrivez-vous ?
Tout, s'il est généreux, lui prescrit cette loi
Prescrire que.
Aristote prescrit que les moeurs doivent être convenables
de LE P. CATROU dans dans DESFONTAINES
Prescrire de, avec l'infinitif.
Ce hardi suborneur [le faux honneur].... Avant tout aux mortels prescrit de se venger
Qui nous prescrit à tous d'être justes, de nous aimer les uns les autres, d'être bienfaisants et miséricordieux....
Prescrire un jour, fixer un jour.
Je suis prêt à accepter un dîner tout autre jour qu'il vous plaira de me prescrire
2
Il se dit aussi des ordonnances des médecins. Prescrire un émétique, une saignée.
3
Sémantique : Terme de jurisprudence. Acquérir par la prescription, ou se libérer par la prescription. Prescrire une dette.
Les rois de Syrie en avaient prescrit la possession [de la Judée] contre la famille de David
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans 5e avert. 42
On ne peut prescrire le domaine des choses qui ne sont point dans le commerce
dans Code Nap. art 2226
Sémantique : Fig. Détruire, faire oublier comme par une prescription.
Vous vous souvenez de cela ; Ce sont égarements que le temps doit prescrire
de Florent Carton, sieur d'Ancourt, dit DANCOURT dans Céphale et Procris, I, 7
Neutralement, gagner la prescription.
Ceux qui possèdent pour autrui ne prescrivent jamais par quelque laps de temps que ce soit
dans Code Nap. art. 2236
Sémantique : Fig.
Quelque temps qu'ait duré un schisme, il ne prescrira jamais contre la vérité
L'on ne trouvera pas aujourd'hui quatre personnes qui voulussent douter sérieusement que cette coutume [celle des auteurs pseudonymes] ait prescrit contre un point [défense de publier un écrit pseudonyme] qui n'est, dans le fond, qu'un simple règlement de police
dans Auteurs déguisés, p. 67
Édouard avait pour lui le bon droit, mais le malheur prescrit contre la légitimité
4
Se prescrire, Nature : v. réfl. Être ordonné. L'émétique se prescrit dans ces cas-là.
5
Se perdre par prescription.
La faculté d'accepter ou de répudier une succession se prescrit par le laps de temps requis pour la prescription la plus longue des droits immobiliers
dans Code Nap. art. 789
En un sens contraire, être gagné par la prescription.
La noblesse se prescrit par une possession immémoriale
de RICHELET dans

HISTORIQUE

1
XVIe s.
Faculté de rachat de rentes procedans de bail d'heritages, se prescrit par trente ans
de Antoine LOYSEL dans 512
Les gens d'eglise en prescrivent l'indemnité [d'un acquêt] par trente ans, et le droit d'amortissement par cent ans
de Antoine LOYSEL dans 725
Possesseur de malle-foi ne peut prescrire
de Antoine LOYSEL dans 730

ÉTYMOLOGIE

1
Lat. praescribere, de prae, avant, et scribere, écrire.

Synonymes de PRESCRIRE

Termes proches de PRESCRIRE