Définition de PÂLEUR
Prononciation : pâ-leur
DÉFINITIONS
1
Couleur de ce qui est pâle.Je lis dans sa pâleur une secrète rage
de Pierre CORNEILLE dans Médée, V, 4
On dit que ton front jaune et ton teint sans couleur Perdit en ce moment son antique pâleur
de Nicolas BOILEAU-DESPRÉAUX dans Lutr. I
Vous veniez de mon front observer la pâleur, Pour aller dans ses bras rire de ma douleur
de Jean RACINE dans Andr. IV, 5
Dieux puissants ! quelle étrange pâleur De son teint tout à coup efface la couleur !
de Jean RACINE dans Esther, II, 7
La crainte s'emparerait des esprits, on verrait la pâleur sur tous les visages
Préférer les lis de Lucrèce Et les pâleurs de la sagesse Aux roses de la volupté
de BERNIS dans Quat. part. du jour, Mat.
Ce beau front que flétrit une pâleur mortelle
de Jacques DELILLE dans Én. X
Ah ! s'il me permettait ce funèbre entretien, La pâleur de mon front passerait sur le tien
de Jean-François DUCIS dans Hamlet, II, 5
À la pâleur de son visage [de Napoléon, à Moscou], on voyait que la vérité, qui ne se fait jamais mieux entendre que dans l'ombre des nuits, l'avait oppressé longuement de sa présence et fatigué de son importune clarté
La pâleur de la mort, une pâleur mortelle, la couleur pâle que la mort étend sur le visage.
La pâleur de la mort est déjà sur son teint
de Jean RACINE dans Phèdre, V, 5
Elle demeura quelque temps immobile ; une pâleur mortelle se répandit sur son visage
HISTORIQUE
1
XIIIe s.Et puisque cuer [le coeur] est tiex [tel] et de si grant valour, Donnons le tout à Diex frès et en sa chalour ; Car Diex n'en aroit cure, s'il tornoit à palour
ÉTYMOLOGIE
1
Provenç. pallor ; esp. palor ; ital. pallore ; du lat. pallorem (voy. PÂLE).