Définition de OBTEMPÉRER

DÉFINITIONS - REMARQUE - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : ob-tan-pé-ré. La syllabe pé prend un accent grave quand la syllabe qui suit est muette : j'obtempère

DÉFINITIONS

1
Se soumettre, obéir.
Oui, puisqu'amour l'ordonne, il faut que j'obtempère
de CHAPUZEAU dans Cercle des femmes, dans LEROUX, Dict. com.
Il est principalement usité en style de palais. Obtempérer à justice.
Le parlement répond au roi qu'il ne peut obtempérer ; ce mot obtempérer fit à la cour un singulier effet ; toutes les femmes demandaient ce que ce mot voulait dire, et, quand elles surent qu'il signifiait obéir, elles firent plus de bruit que les ministres et que les commis des ministres
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Hist. parl. ch. 66
Dites-moi enfin si messieurs obtempèrent et se tempèrent
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Lett. d'Argental, 1er janv. 1771
Si le coupable persiste, il faut l'appeler au consistoire ; enfin, s'il ne veut obtempérer, il faut faire rapport à la seigneurie
de Jean-Jacques ROUSSEAU dans Lett. de la Mont. 5
Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir.

REMARQUE

1
Voltaire, on ne sait pourquoi, n'aimait pas ce mot.
La langue s'embellit tous les jours : le parlement obtempère ou n'obtempère pas aux édits
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Lett. Linguet, 15 mars 1769

HISTORIQUE

1
XVe s.
Puisqu'il vous plaist, l'ordonneray [l'armée], Et à vos diz obtemperray [obtempérerai]
dans Myst. du siége d'Orléans, p. 684
2
XVIe s.
De sorte que Perpenna par ce moyen fut contraint, voulust ou non, d'obtemperer à leur voulenté
de Jacques AMYOT dans Sertor. 21

ÉTYMOLOGIE

1
Lat. obtemperare, de ob, et temperare, tempérer, modérer.

Synonymes de OBTEMPÉRER

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