Définition de NAÎTRE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE - SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE -

Prononciation : nê-tr'

DÉFINITIONS

1
Sortir du sein de la mère, venir au monde.
J'ai dit dans notre généalogie, en parlant de vous [Mme de Sévigné], que vous étiez de ces gens qui ne devraient jamais mourir, comme il y en avait qui ne devaient jamais naître
de Roger de RABUTIN, Comte de Bussy, dit BUSSY-RABUTIN dans dans SÉV. t. V, p. 544, éd. RÉGNIER
Il savait que les grands naissent avec certaines délicatesses qui retiennent dans un timide respect les courtisans qui les approchent
de Esprit FLÉCHIER dans Duc de Mont.
Il naquit avec ces inclinations libres et généreuses qui affranchissent l'âme de toute autre loi que de celle de ses devoirs
de Esprit FLÉCHIER dans ib.
Nous naissons, nous vivons pour la société
de Nicolas BOILEAU-DESPRÉAUX dans Sat. X
Sous quel astre ennemi faut-il que je sois née ?
de Jean RACINE dans Mithr. I, 2
Le cruel Amurat, Avant qu'un fils naissant eût rassuré l'État, N'osait sacrifier ce frère à sa vengeance
de Jean RACINE dans Baj. I, 1
Je suis né à Dinan, en Bretagne, le 12 février 1704, d'une famille honnête et ancienne
de Charles Pinot, sieur DUCLOS dans Oeuvr. t. X, p. 1
Bayle naquit dans l'année 1647 ; la nature lui donna l'imagination, la force, la subtilité, la mémoire
de Denis DIDEROT dans Opin. des anc. philos. (pyrrhonienne philos.)
. Qu'avez-vous fait [vous, comte] pour tant de biens ? vous vous êtes donné la peine de naître et rien de plus
de Pierre Augustin Caron de BEAUMARCHAIS dans Mar. de Figaro, V, 3
Hérodote naquit à Halicarnasse, Hippocrate à Cos, Thalès à Milet, Pythagore à Samos, Parrhasius à Éphèse, Xénophon à Colophon, Anacréon à Téos, Anaxagore à Clazomènes, Homère partout
de Auguste Marseille BARTHÉLEMY, dit L'ABBÉ BARTHÉLEMY dans Anach. ch. 72
Jésus-Christ naquit d'une vierge pour ne pas participer à la faute originelle
de François René CHATEAUBRIAND dans Génie, I, I, 4
Nature : Impersonnellement. Il naît tous les ans tant d'enfants à Paris. Il lui est né une fille. Il lui est né deux jumeaux.
La qualité de grand-père est belle à la considérer d'un certain côté : il naît une troupe d'enfants qui nous honorent, et qui souvent nous aiment mieux que nos propres enfants
de CORBINELLI dans dans SÉV. t. VIII, p. 4, éd. RÉGNIER
Les mois dans lesquels il naît le plus d'enfants sont les mois de mars, janvier et février, et ceux pendant lesquels il en naît le moins sont juin, décembre et novembre
de Georges Louis Leclerc, comte de BUFFON dans Oeuvr. t. X, p. 512
En naissant, au moment de la naissance.
En naissant on contracte envers elle [la patrie] une dette immense dont on ne peut jamais s'acquitter
de Charles-Louis de Secondat MONTESQUIEU dans Esp. V, 3
La correction veut que en naissant se rapporte, comme dans l'exemple précédent, au sujet de la phrase ; cependant il peut, quand la clarté n'en souffre point, ne pas s'y rapporter.
Les peuples sont heureux que ce Dieu tout-puissant Illumine dès en naissant De sa lumière intérieure
de RACAN dans Psaume XXXII
Si mon père en naissant m'avait pu faire don De son esprit poétique ainsi que de son nom
de RACAN dans Épigr. madrigal à Anne d'Autriche
Si son astre en naissant ne l'a formé poëte
de Nicolas BOILEAU-DESPRÉAUX dans Art p.
Pour adoucir en moi cette âpre dureté Des climats où le sort en naissant m'a jeté
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Orphel. IV, 4
Naître se construit avec des adjectifs ou des noms. Naître riche. Être né riche. Naître aveugle, boiteux.
Qu'y a-t-il de plus flatteur que d'être né un si grand prince, et cependant de ne devoir les hommages du public qu'à sa bonne conduite et à ses talents, comme si on était un particulier ?
de François de Salignac de La Mothe FÉNELON dans Lett. au duc de Beauvill. 27 janv. 1703
Tel a vécu pendant toute sa vie chagrin, emporté, avare, rampant, soumis, laborieux, intéressé, qui était né gai, paisible, paresseux, magnifique, d'un courage fier et éloigné de toute bassesse
de Jean de LA BRUYÈRE dans XI
Un bon plaisant est une pièce rare : à un homme qui est né tel, il est encore fort délicat d'en soutenir longtemps le personnage
de Jean de LA BRUYÈRE dans V
Nous naissons faibles, nous avons besoin de forces ; nous naissons dépourvus de tout, nous avons besoin d'assistance ; nous naissons stupides, nous avons besoin de jugement
de Jean-Jacques ROUSSEAU dans Ém. I
Ce que l'on est né, la naissance, le naturel qu'on a.
Il y a de la lâcheté à déguiser ce que le ciel nous a fait naître
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans Bourg. gent. III, 12
Heureusement pour eux [les astrologues], on a de tout temps été persuadé que nous ne sommes dans le cours de la vie que ce que nous sommes nés
de Etienne Bonnot de CONDILLAC dans Traité des syst. ch. 5
Naître poëte, naître peintre, avoir des dispositions naturelles pour la poésie, pour la peinture.
Être né pour quelque chose, avoir pour quelque chose une grande disposition naturelle.
Il est né pour agir et penser, et non pour réfléchir
de Jean-Jacques ROUSSEAU dans Narc. préf.
Je suis aussi innocent de cela que l'enfant qui est à naître, j'en suis innocent comme l'enfant qui est à naître, qui vient de naître, c'est-à-dire j'en suis tout à fait innocent, je n'y ai aucune part.
Sémantique : Familièrement. Son pareil est à naître, c'est-à-dire il n'y a point d'homme semblable à lui, d'homme qui agisse, qui parle comme lui.
2
Naître se dit, en théologie, du Fils de Dieu. Le Verbe naît éternellement du Père d'une manière ineffable.
3
Naître se dit aussi des animaux, des végétaux. Un agneau qui vient de naître. Un oiseau, un serpent, une tortue naissent d'un oeuf.
Je connais un vieillard dont les secrets divers Ont fait naître des fleurs au milieu des hivers
de Jean de ROTROU dans Herc. mourant, II, 2
Qu'il soit comme le fruit en naissant arraché
de Jean RACINE dans Athal. I, 2
Sémantique : Par exagération et poétiquement. Les fleurs naissent sous les pas de cette jeune beauté, c'est-à-dire elle est si belle qu'on suppose que la terre, pour exprimer son admiration, fait naître des fleurs devant elle à mesure qu'elle marche.
Sémantique : Fig. et familièrement. Naître sous les pas, se produire en grande quantité.
On le croit, et vraiment tu n'en manqueras pas, D'amis de cette sorte ; ils naîtront sous tes pas
de Louis-Benoît PICARD dans Entrée dans le monde, III, 6
4
Être issu, tirer son extraction.
Qu'il ait plu à notre Sauveur de naître d'une race illustre....
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Gornay.
Il fallait qu'il [Jésus] naquît des rois de Juda pour conserver à David la perpétuité de son trône, que tant d'oracles divins lui avaient promise
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans ib.
Il naquit d'une des plus nobles et plus anciennes maisons du Nivernais
de Esprit FLÉCHIER dans Lamoignon.
Montrez en expirant de qui vous êtes née
de Jean RACINE dans Iphig. IV, 4
Être né dans, appartenir à une famille qui est dans. Être né dans la robe. Être né dans la pourpre, appartenir à une famille de souverains.
On sent, je crois, qu'avoir de la religion pour un enfant et même pour un homme, c'est suivre celle où il est né
de Jean-Jacques ROUSSEAU dans Conf. II
5
Sémantique : Fig. Prendre son origine, être produit. Ce ruisseau naît à quelques lieues d'ici. Beaucoup de maladies naissent d'intempérance. Un mot qui vient de naître.
Quoique Rome fût née sous un gouvernement royal, elle avait même sous ses rois une liberté qui ne convient guère à une monarchie réglée
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Hist. III, 6
Des succès fortunés du spectacle tragique Dans Athènes naquit la tragédie antique
de Nicolas BOILEAU-DESPRÉAUX dans Art p. III
De là sont nés ces bruits reçus dans l'univers, Qu'aux accents dont Orphée....
de Nicolas BOILEAU-DESPRÉAUX dans ib. IV
Mais d'où naissent les pleurs que je te vois répandre ?
de Nicolas BOILEAU-DESPRÉAUX dans Phèdre, V, 6
Les guerres naissaient toujours des guerres
de Charles-Louis de Secondat MONTESQUIEU dans Rom. 1
L'histoire ne célèbre pas de plus grand homme de guerre [qu'Alexandre Farnèse] ; mais il ne put empêcher ni la fondation des sept Provinces-unies, ni les progrès de cette république qui naquit sous ses yeux
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Moeurs, 164
C'est un beau spectacle de voir Pétersbourg naître au milieu d'une guerre ruineuse
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Lett. d'Argental, 19 août 1757
D'une foule de brigands ou d'esclaves fugitifs à qui Romulus avait ouvert un asile, vous voyez naître les maîtres du monde
de Etienne Bonnot de CONDILLAC dans Étud. hist. I, 1
Ces mots profonds ou sublimes qui naissent subitement du fond des situations, ou qui peignent d'un trait de grands caractères
de Marie-Jean Antoine Caritat, marquis de CONDORCET dans Vie de Voltaire.
6
Sémantique : Fig. Avoir sa cause dans, en parlant de choses abstraites.
Dans le feu, dans le choc, dans l'ébranlement [de la bataille], on voit naître tout à coup [chez le prince de Condé] je ne sais quoi de si net, de si posé, de si vif, de si ardent....
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Louis de Bourbon.
De là [des grandes prospérités] naissent des monstres de crimes, des raffinements de plaisirs, des délicatesses d'orgueil....
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Reine d'Anglet.
De ce même principe de religion et de sagesse naquit cette bonté si connue et si éprouvée
de Esprit FLÉCHIER dans Dauphine.
En sa faveur d'où naît cette tristesse ?
de Jean RACINE dans Bérén. II, 1
D'où naît dans ses conseils cette confusion ?
de Jean RACINE dans Athal. III, 3
Le bien public est né de l'excès de ses crimes
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Brutus, I, 2
Le bonheur de l'État va donc naître du mien !
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans ib. III, 4
Ces dangers me sont chers, ils naissent de l'amour
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Tancr. I, 6
Il n'y a point de mal dont il ne naisse un bien
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Zadig, 20
La liberté est née, en Angleterre, des querelles des tyrans
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Dict. phil. Gouvernement anglais.
Ce que peu de personnes savent, c'est que Cicéron était encore un des premiers poëtes d'un siècle où la belle poésie commençait à naître
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Rome sauv. préface.
La prospérité de la Guadeloupe fut arrêtée ou traversée par des obstacles qui naissaient de la situation
de Guillaume Thomas, abbé RAYNAL dans Hist. phil. XIII, 28
7
Sémantique : Fig. Commencer.
Au malheureux moment que naissait leur querelle
de Pierre CORNEILLE dans Cid, II, 3
Ces flammes dans nos coeurs sans votre ordre étaient nées
de Pierre CORNEILLE dans Cinna, V, 2
N'est-ce pas lui qui te l'a fait connaître ? - Il voudrait que le jour en fût encore à naître
de Pierre CORNEILLE dans Mélite, IV, 1
Et cette loi [ensevelir les morts] naquit avecque la nature
de Jean de ROTROU dans Antig. IV, 3
Mon règne naît encore, et cette impunité Porterait conséquence à mon autorité
de Jean de ROTROU dans ib. V, 4
La tragédie informe et grossière en naissant
de Nicolas BOILEAU-DESPRÉAUX dans Art p. III
Un pouvoir qui ne fait que de naître
de Jean RACINE dans Alex. II, 2
Les arts dans nos cités naissant à votre voix
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Sémiram. I, 5
Où je vois naître la journée, Là, content, j'en attends la fin
de Jean-Baptiste Louis GRESSET dans Chartreuse.
L'idée en naissant cherche le mot qui doit la rendre, et, s'il lui manque, elle s'éteint
de Jean-François MARMONTEL dans Oeuvres, t. X, p. 282, dans POUGENS
Nature : Absolument. Je l'ai vu naître, j'ai vu le commencement de sa fortune.
Il est à naître que, il n'est jamais arrivé que... Cette locution a vieilli.
8
Faire naître, donner la naissance.
Le prince, quelque grand qu'il soit, ne connaît sa force qu'à demi, s'il ne connaît les grands hommes que la Providence fait naître en son temps pour le seconder
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans le Tellier.
Le ciel m'a-t-il jamais permis de me connaître ? Ne m'a-t-il pas caché le sang qui m'a fait naître ?
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Zaïre, I, 1
Faire naître, prétendre, assurer que tel personnage est né à.
Les anciens poëtes font naître Bacchus en Égypte
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Dict. phil. Bacchus.
Sémantique : Fig. Faire naître, être cause de. Cela me fit naître l'idée de voyager.
[Déguisements des sentiments,] Si d'un péril pressant la terreur vous fit naître
de Pierre CORNEILLE dans Rodog. II, 1
J'ai déjà fait naître à Mme de Maintenon une grande envie de voir de quelle manière vous parlez de Saint-Cyr
de Jean RACINE dans Lett. 47 à Boileau.
Cette lumière [des Champs-Elysées] fait naître en eux [les bienheureux] une source intarissable de paix et de joie
de François de Salignac de La Mothe FÉNELON dans Tél. XIX.
Il se conjugue avec l'auxiliaire être.

HISTORIQUE

1
XIe s.
Fud la pulcele nethe de halt [prononcez d'halt, ainsi que l'exige la mesure du vers] parented
dans St Alexis, IX
Si ço avent [advient] que alquent [aucun] colpe le poin à altre, si li rendra demi were [dédommagement] suluc [selon] ceo que il est nez
dans Lois de Guill. 13
[Des péchés] Que je ai fait dès l'hore que nez [je] fu
dans Ch. de Rol. CLXXII
2
XIIe s.
Por quoi sui-je nez à veir le destruement de mon pople ?
dans Machab. I, 2
Jà n'ert [ne sera] vaincuz par home qui soit nez
dans Ronc. 95
Nez fu de Chartres, si avoit nom Reiner
dans ib. 129
Vassaux [vaillant] doit estre qui de vassaux est nez
dans ib. 143
Quant pour ma mort [vous] nasquites sans merci
dans Couci, IX
[Au temps] Que nest la rose et le lis, Et la rousée ou vert pré
dans ib. XI
3
XIIIe s.
Com se il fussent né au bour à Saint-Denis
dans Berte, V
Et s' [si] est née et estraite de si bonne lignie
dans ib. LXXII
Aucun plet qui nasquesist d'aucune de ces cozes [bail, tutelle]
de Philippe de BEAUMANOIR dans LXIII, 18
Et ele lieve les despuelles [dépouilles, récoltes] el tens de sa grossesse ; et se li enfes est mornés, voirs est que li heritages du mort esquiet [échoit] à ses plus prochins parens
de Philippe de BEAUMANOIR dans XX, 7
Cil qui naissent contre nature
dans Liv. de jost. 55
Le Danaon [Danube] est un grans fluns qui naist es granz mons d'Alemaigne
de Brunetto LATINI dans Trésor, p. 166
Et quant Diex ot fait honte nestre
dans la Rose, 2857
Tantost com li homs naist, il commence à morir
de Jean Chopinel, dit Jean DE MEUNG dans Test. 166
4
XVe s.
Ils veirent naistre et approcher une route [troupe] d'Anglois, où il y avoit bien, par semblant, quatre vingts hommes tous montés
de Jean FROISSART dans livre I, p. 444, dans LACURNE
Las ! moy meschant, com je peu prise Mon bon seigneur et mon bon maistre ! Je vourroie bien estre à nestre
dans la Passion de N. S. Jésus-Christ
Ainsi que faict homme nay pour soy seulement, sans fructifier à la commune utilité
de Alain CHARTIER dans Quadrilogue invectif.
Et envoyez ung plaisant souvenir Devers mon cueur, de la plus belle née Dont aujourd'hui coure la renommée
de Charles D'ORLÉANS dans Bal. 23
Le perdant les dez a frapez... Maudisoit le jour qu'il fut nez ; En disant : mal suy fortunez
de Eustache DESCHAMPS dans le Dit du jeu des dés.
Et estoit encore à naistre qui abatu l'eust [un chevalier]
dans Perceforest, t. IV, f° 58
5
XVIe s.
En nostre langage vulgaire nous ne doutons point de dire, que l'un est bien nay, et l'autre mal nay, l'un de bonne nature, et l'autre de mauvaise
de Jean CALVIN dans Instit. 210
Madame, l'honneur est né avec vous, car vous estes de si bonne maison, que pour estre reine ou emperiere ne sauriez augmenter votre noblesse
de Marguerite de Navarre, dite aussi de Valois, ou d'Angoulême, reine de Navarre dans Nouv. 111
Il nomma le premier filz qui lui nasquit de sa femme Antigone, Ptolomeus
de Jacques AMYOT dans Pyrrh. 11
De cette consideration est née la coustume que....
de Michel de MONTAIGNE dans I, 53
Les aveugles naiz
de Michel de MONTAIGNE dans II, 357
Nature, à vostre naistre heureusement feconde, Prodigue vous donna tout son plus et son mieux
de Joachim DU BELLAY dans Oeuvres, p. 423, dans LACURNE
[Toi Dieu] Qui preveus les effets dès le naistre des choses
de Théodore Agrippa D'AUBIGNÉ dans Trag. I
Son fils estoit de ceux qu'on appelle mal nez [punais], ne se purgeant ni par le nez ni par la bouche, laquelle il portoit ouverte pour prendre son vent
de Théodore Agrippa D'AUBIGNÉ dans Hist. I, 90

ÉTYMOLOGIE

1
Bourg. nâtre ; provenç. nascer, naisser : cat. naixer ; esp. nacer ; port. nascer, nacer ; ital. nascere ; du bas-lat. nascere, dérivé de nasci. La forme entière est gnasci, comme témoignent l'archaïque gnatus et co-gnatus. Gnasci se rapproche tout naturellement du grec et de gigno, formes à redoublement, sanscrit jan, engendrer. Gnascor veut donc dire je suis engendré. Gnatus appartient autant à gigno qu'à gnascor.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

1
NAÎTRE. Ajoutez : - REM. Régnier a dit fut né pour naquit : Sur du foin Jésus-Christ fut né, Épigr.

Synonymes de NAÎTRE

Termes proches de NAÎTRE

Phonétiquement proche de NAÎTRE