Définition de M?TAPHYSICIEN

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE - SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE -

Prononciation : bou-eû, eû-z'

DÉFINITIONS

1
Plein de boue. Un chemin boueux.
Ce funeste lac dont les eaux nous sont représentées si noires et si boueuses
de Jean-Louis GUEZ de BALZAC dans le Prince, Av. propos.
Le juste ici-bas ressemble à ce feu sacré que les Juifs retrouvèrent caché dans les entrailles de la terre ; il ne leur parut d'abord, dit l'Écriture, qu'une eau épaisse et boueuse
de Jean-Baptiste MASSILLON dans Carême, Resp. humain.
2
Impression boueuse, celle dont l'encre s'étend et tache le papier. Estampe boueuse, estampe mal venue et tirée sur une planche où il était resté du noir entre les hachures. Écriture boueuse, écriture qui répand l'encre au delà du trait et tache le papier.
Maçonnerie boueuse, maçonnerie mal ragréée.
Menuiserie boueuse, menuiserie mal profilée.
Sémantique : Terme de marine. Ancre boueuse ou de toue, la plus petite des ancres.

HISTORIQUE

1
XIVe s.
Jusqu'à tant qu'il se fust bouté Droit au chemin de povreté, Qui tant par est boueux et ort
de BRUYANT dans dans Ménagier, t. II, p. 34
2
XVe s.
La terre estoit boueuse et mauvaise
de Jean FROISSART dans II, II, 184
3
XVIe s.
Puis passant le marets le dernier de tous avec grande difficulté à travers de l'eau boueuse et fangeuse, partie à nage, et partie à pied, il feit tant à la fin qu'il gaigna l'autre rive
de Jacques AMYOT dans Cés. 20
L'urine estant boueuse, on cognoist le malade avoir ulcere aux reins, ou vessie, ou autre partie
de Ambroise PARÉ dans Introd. 23
Je me jecte dans le battu, le plus boueux et enfondrant
de Michel de MONTAIGNE dans III, 47

ÉTYMOLOGIE

1
Boue

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

1
BOUEUX. Ajoutez : - REM.
Pour ancre boueuse ou de toue, qui est une faute, voyez, pour la rectification
de TOUEUSE dans au Supplément.

Termes proches de BOUEUX, EUSE