Définition de M?TACHRONISME

DÉFINITIONS - REMARQUE - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : té-a-tral, tra-l'

DÉFINITIONS

1
Qui appartient au théâtre. Les habitudes théâtrales.
Il n'y eut guère [à Rome] de véritable représentation théâtrale qu'à la fin de la première guerre punique ; l'exemple en fut donné par un Grec esclave, Livius Andronicus, qui déclama et chanta lui-même l'ouvrage qu'il avait composé
de PASTORET dans Instit. Mém. hist. et litt. anc. t. III, p. 329
Presque toutes les nations polies de l'Europe sentirent alors le besoin de l'art théâtral, qui rassemble les citoyens, adoucit les moeurs, et conduit à la morale par le plaisir
Année théâtrale, le temps qui s'écoule depuis la rentrée de Pâques jusqu'à la clôture de la semaine sainte, pour les théâtres ouverts toute l'année ; et saison annuelle d'ouverture, pour les théâtres fermés une partie de l'an.
2
Qui vise à l'effet sur le spectateur. Expression théâtrale. Manières théâtrales.
Nous nous flattons que le quatrième acte sera extrêmement théâtral
Un récit écrit par Racine est supérieur à toutes les autres actions théâtrales
Qu'une Phèdre, dont le caractère est le plus théâtral qu'on ait jamais vu....
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Oreste, Epître.
3
Empreint d'une grandeur apparente et affectée plutôt que réelle.
Ce règne théâtral [de Louis XIV]
de CHAMFORT dans Tabl. historiques, introd.
Il [Napoléon] se revêt lui-même d'une grandeur théâtrale
de VILLEMAIN dans Souv. contemp. les Cent-Jours, VIII

REMARQUE

1
La Harpe a fait usage de théâtrals au pluriel ; cela était naturel quand ce mot commençait à entrer dans l'usage ; et il en a été ainsi de la plupart des nouveaux adjectifs en al. Mais maintenant il est assez établi pour le décliner comme les autres et dire, au pluriel, théâtraux.

HISTORIQUE

1
XVIe s.
Es dictz philosophes seroit malseant escrire chose que fust au peuple plausible, theatral, populaire
de BONIVARD dans Advis et devis des iengues, p. 64

ÉTYMOLOGIE

1
Lat. theatralis, de theatrum, théâtre.