Définition de MORGU?

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DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : mor-gh'

DÉFINITIONS

1
Contenance sérieuse et fière.
Morgue de magistrat rébarbatif, sévère, Qui ne dément jamais son grave caractère
de DUFRÉNY dans Mar. fait et rompu, I, 2
2
Orgueil et suffisance.
T'ai-je tracé la vieille à morgue dominante ?
de Nicolas BOILEAU-DESPRÉAUX dans Sat. X
[Le maréchal de Villeroy] esprit borné et sans culture, de la vieille galanterie, un jargon de cour, de la morgue, haut ou plutôt glorieux, et plus bas que respectueux auprès du feu roi et de Mme de Maintenon
de Charles Pinot, sieur DUCLOS dans Oeuvres, t. V, p. 217
La fausse dignité ou la morgue
de Denis DIDEROT dans Salon de 1767, Oeuv. t. XV, p. 147 dans POUGENS
Nous sommes loin de confondre la morgue sophistique avec les saines connaissances de l'esprit et du coeur
de François René CHATEAUBRIAND dans Génie, III, II, 1

HISTORIQUE

1
XVIe s.
Ces parolles achevées, Juppiter, contournant la teste comme un singe qui avalle pillules, feit une morgue tant espouvantable que tout le grand Olympe trembla
de François RABELAIS dans Pant. IV, Nouv. prol.
Loyre et sa femme se vestirent de leurs beaux habillemens, comparurent en la salle, faisans bonne morgue
de François RABELAIS dans ib. IV, 12
Vous trouvez de ces morgues de vent coustumierement aux Espagnois
de Théodore Agrippa D'AUBIGNÉ dans Faen. IV, 5
C'est injustice et folie de priver les enfants qui sont en aage, de la familiarité des peres, et vouloir maintenir en leur endroict une morgue austere et desdaigneuse
de Michel de MONTAIGNE dans II, 79

ÉTYMOLOGIE

1
Origine inconnue. Cependant Grandgagnage, au mot mouron, cite le languedocien morga, museau ; ce serait le même mot. Morgue ne paraît pas dans la langue avant le XVIe siècle.

Synonymes de MORGUE

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Phonétiquement proche de MORGUE