Définition de MOLESTER

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : mo-lè-sté

DÉFINITIONS

1
Tourmenter, inquiéter par des contrariétés suscitées mal à propos.
Je demande comment on a souffert qu'un homme tel que Jurieu molestât un homme tel que Bayle ?
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Dict. phil. David.
Un édit pour légitimer vos mariages [des protestants] a été mis trois fois sur le tapis devant le roi à Versailles ; il est vrai qu'il n'a point passé ; mais on a écrit à tous les gouverneurs de province, procureurs généraux, intendants, de ne vous point molester
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Lett. Olivier des Monts, 25 déc. 1767
Le grand point est de ne jamais molester ni le corps ni l'âme de son prochain
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Lett. M***, 4 mai 1772

HISTORIQUE

1
XIIIe s.
Anchois [auparavant] li fist donner boine sureté que jamais il n'en seroit molestié
dans Chr. de Rains, p. 56
2
XIVe s.
Pour fuir et eschever [éviter] que il ne molestent ou contristent ceux avecques qui il conversent
de Nicolas ORESME dans Eth. 135
3
XVIe s.
De repoulser ceulx qui nous molestent impudemment et effrontéement, en ne nous laissant point vaincre à la honte
de Jacques AMYOT dans De la mauvaise honte, 15
Vray est que ils molestent tout leur voisinage à force de trinqueballer leurs cloches
de François RABELAIS dans Garg. I, 40
L'expulsion des humeurs qui molestent la nature
de Ambroise PARÉ dans Au lecteur.

ÉTYMOLOGIE

1
Provenç. et espagn. molestar ; ital. molestare ; du lat. molestare.

Synonymes de MOLESTER

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