Définition de MAQUIGNON

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : ma-ki-gnon

DÉFINITIONS

1
Marchand de chevaux.
Un maquignon de la ville du Mans Chez son évêque était venu conclure Certain marché de chevaux bas-normands
Non, monsieur ; il vous les vendra en conscience. - M. Turcaret : La conscience d'un maquignon !
Maquignon se prenant souvent en mauvaise part, on dit maintenant marchand de chevaux.
2
Sémantique : Par extension, homme qui, sans faire le commerce des chevaux, se mêle d'en revendre, d'en troquer, en corrigeant ou en faisant disparaître leurs défauts.
3
Sémantique : Fig. et familièrement, maquignon, maquignonne, celui, celle qui s'intrigue pour ménager un marché de places, d'emplois, et pour faire des mariages.
Il n'y aurait pas grand mal quand tous ces maquignons de mariages-là seraient au fond de la rivière avec une bonne pierre au cou
Il y a de ces veuves et de ces maquignonnes dans les autres pays
Cette courtière était une maquignonne d'affaires, qui prêtait et empruntait sur gages
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Polit. et législ. Essai probab. en fait de justice, 1re probabilité.
Maquignon d'amour, homme qui s'entremet, procure des rendez-vous, des tête-à-tête.
Sémantique : Fig.
Maquignons de la gloire, ils en font le partage
de GOMBAULD dans Ép. liv. III, dans RICHELET

HISTORIQUE

1
XVIe s.
Tu veux doncques, Socrates, dit-il, que je sois maquignon de chevaux
Il se fit maquignon de chevaux
Il est vray que, pour parvenir à telles exemptions, faut captiver la benevolence de cestuy-ci ou cestuy là, tous maquignons
de FROUMENTEAU dans Finances, IIIe livre, p. 397

ÉTYMOLOGIE

1
Maquignon paraît avoir le même radical (maq) que maquereau 2, et tenir au flamand maeken, trafiquer. On a dit aussi macquillon :
Aux macquillons [je donne] les chevaux de poste du mont de la Bouille de Pontaudemer avec les asnes d'Arcadie
dans Les estreines universelles de Tabarin, édit. des Joyeusetez, p. 5, dans FR. MICHEL, Argot

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