Définition de MAB?E

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DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : è-ma-bl'

DÉFINITIONS

1
Qui est digne d'être aimé. Pour être aimé soyez aimable.
J'ai cru honteux d'aimer quand on n'est plus aimable
de Pierre CORNEILLE dans Sertor. IV, 2
Quoi ! l'empire et Pison n'ont pour vous rien d'aimable ?
de Pierre CORNEILLE dans Othon, IV, 4
Et quiconque peut tout, est aimable en tout temps
de Pierre CORNEILLE dans Sertor. II, 1
Néoptolème me promit de m'emmener ; alors je m'écriai : Ô heureux jour ! ô aimable Néoptolème, digne de la gloire de son père
de François de Salignac de La Mothe FÉNELON dans Tél. X
2
Qu'on aime, qui plaît, en parlant des choses. Caractère aimable. La lettre aimable que vous lui avez écrite.
Hélas ! disait-il, faut-il que je vous quitte, ô aimable grotte, où le sommeil paisible venait toutes les nuits me délasser des travaux du jour !
de François de Salignac de La Mothe FÉNELON dans Tél. XI
Rien n'est beau que le vrai, le vrai seul est aimable
de Nicolas BOILEAU-DESPRÉAUX dans A. P. I
Que le Seigneur est bon ! que son joug est aimable !
de Jean RACINE dans Esth. III, 9
Aimable pudeur
de Jean RACINE dans ib. I, 1
Je quitte le séjour de l'aimable Trézène
de Jean RACINE dans Phèd. I, 1
Noble et dure contrainte ! aimable tyrannie !
de Pierre CORNEILLE dans Cid, I, 10
Jamais la liberté ne cesse d'être aimable
de Pierre CORNEILLE dans Cinna, II, 2
Jamais ma raison N'avoua de mes yeux l'aimable trahison
de Pierre CORNEILLE dans Poly. I, 3
Aimable pitié
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Zaïre, III, 6
3
Dans le langage de la société, qui a le don de plaire.
N'ai-je pas de la bonté, de la franchise, du courage ? ne suis-je pas aimable en société ?...
de Anne Staël-Holstein, dite Mme DE STAËL dans Corinne, I, 3
4
Aimable de, suivi d'un infinitif.
Vous êtes un aimable homme d'être revenu si ponctuellement....
de François de Salignac de La Mothe FÉNELON dans XXI, 42
5
Cela est aimable. C'est une attention aimable. Cela est affectueux et poli, c'est une attention affectueuse et polie ; ou ironiquement, cela est aimable, voilà un trait blessant, déplaisant.
6
Aimable à.
Jamais prince ne fut plus capable de rendre la royauté non-seulement vénérable et sainte, mais encore aimable et chère à ses peuples
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Reine d'Anglet.
Jusques à cet hymen Rodrigue m'est aimable
de Pierre CORNEILLE dans Cid, I, 2
Quoiqu'elle ait soin de tout, et qu'elle soit chargée de corriger, de refuser, d'épargner (choses qui font haïr presque toutes les femmes), elle s'est rendue aimable à toute la maison
de François de Salignac de La Mothe FÉNELON dans Tél. XXII
7
Nature : Substantivement. Faire l'aimable, se donner de la peine pour paraître aimable.
On peut le placer avant ou après le substantif : Un homme aimable ou un aimable homme.

HISTORIQUE

1
XIIIe s.
Ki rist volentiers si est benignes et amables
de ALEBRAND dans f. 70
2
XIVe s.
Les choses aimables ou que l'en fait à ses amis et par lesquelles il semble que les amistés soient determinées vienent des choses aimables que l'en se fait à soy meismes
de Nicolas ORESME dans Eth. 263
3
XVIe s.
L'empire romain ne fut jamais ne plus aimable, ne plus redoutable aux habitans de la Sardagne qu'il fut soubz son gouvernement
de Jacques AMYOT dans Caton, 13
Ne pensez point que ne soyez aymable
de Clément MAROT dans III, 129
Il n'y a aucune d'elles, pour malotrue qu'elle soit, qui ne pense estre bien aimable
de Michel de MONTAIGNE dans III, 284

ÉTYMOLOGIE

1
Bourguig. emiaule ; provenç. amable ; ital. amabile ; de amabilis, de amare (voy. AIMER).

Synonymes de AIMABLE

Termes proches de AIMABLE