Définition de MÂCON

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : ma-son

DÉFINITIONS

1
Ouvrier qui travaille à des ouvrages de maçonnerie. Journée de maçon. Un compagnon maçon.
Soyez plutôt maçon si c'est votre talent, Ouvrier estimé dans un art nécessaire, Qu'écrivain du commun et poëte vulgaire
Je suis occupé actuellement à augmenter ma chaumière ; et, si je m'adressais à Apollon, ce serait pour le prier de m'aider dans le métier de maçon ; on dit qu'il s'entend à faire des murailles
Maître maçon, artisan qui dirige les maçons, surveille leurs travaux et répond de leur ouvrage.
Autrefois, aide à maçon, aujourd'hui aide-maçon, manoeuvre qui sert et aide le maçon, qui bat et gâche le plâtre, et qui apporte les matériaux.
Soupe de maçon, soupe trop épaisse.
Manger comme un maçon, manger beaucoup.
J'aimerais mieux servir les maçons, se dit d'une besogne, d'une existence à laquelle on se refuse, la trouvant trop pénible.
Sémantique : Fig. et familièrement. Ce sont de vrais maçons, se dit de gens qui font grossièrement une besogne qui demanderait quelque délicatesse.
2
Maçon se dit quelquefois pour franc-maçon (voy. FRANC-MAÇON).
3
Nature : Adjectivement. Maçon, maçonne se dit d'un oiseau et de quelques insectes qui se construisent des nids de mortier. L'abeille maçonne.
Se dit encore d'un mollusque qui attache à sa coquille tous les corps libres qu'il rencontre sur le sol.
La maçonne, sorte de coquille univalve (voy. TROQUE 2).

HISTORIQUE

1
XIIe s.
E li maschun Salomun e li maschun Yram les taillerent [les pierres] et parerent, juinstrent e acuplerent de primes as munz
dans Rois, p. 245
2
XIIIe s.
Dont [ils] manderent machons vaillans Et boins orfevres bien seans
dans Fl. et Bl. 551
Li maçon pueent [peuvent] bien prendre un autre aprentiz si tost comme li autre aura acompliz cinq ans
dans Liv. des mét. 107
3
XVe s.
Je sçai tel femme de masson, Qui n'est pas à moi comparable, Qui meilleur l'a [une robe] et plus coustable, Quatre fois que la mienne n'est
de Eustache DESCHAMPS dans Miroir de mariage, p. 21
4
XVIe s.
À propos truelle, bon jour maçon
de Randle COTGRAVE dans
Il n'est pas masson qui pierres refuse
de ID. dans

ÉTYMOLOGIE

1
Picard, manchon ; provenç. masso ; bas-latin, machio, matio, macio. On l'a fait venir de l'allemand Metz, tailleur de pierre ; anc. h. allem. mëzzo. À quoi Diez objecte que machio ou macio (c est, dans Isidore, l'équivalent de ch) ne peut venir du germanique Metz ou mëzzo ; il incline à voir, comme du Cange, dans macio une altération de marcio, dérivé de marcus, marteau : celui qui porte le marteau. Mais cela reste très incertain, aucun intermédiaire ne se trouvant ; et l'étymologie allemande demeure probable, à moins qu'on ne suppose que, dans le latin maceria, muraille, il y a un radical mac qui s'est développé en machio ou macio. Pour maceria, voy. MACÉRER.

Synonymes de MAÇON

Termes proches de MAÇON

Phonétiquement proche de MAÇON