Définition de INFATUER

DÉFINITIONS - SYNONYME - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : in-fa-tu-é

DÉFINITIONS

1
Donner une prévention folle pour une personne ou pour une chose.
Et, de quelque bon sens que Dieu l'ait pourvu, n'est-ce pas [une passion] ce qui l'infatue, ce qui pousse sa raison à bout, ce qui le met dans l'impuissance de s'en aider ?
de Louis BOURDALOUE dans Carême, Sur l'impureté.
Succomba-t-il [Salomon] à cette aveugle passion qui l'infatua dans la suite jusqu'à lui faire adorer les dieux de ses concubines ?
de Louis BOURDALOUE dans Dim. de la Septuagés. dominic. t. I, p. 358
Nous sommes infatués du monde comme s'il ne devait jamais finir
Celui qui n'est connu que par les lettres n'est pas infatué de cette gloire s'il est ambitieux
de VAUVENARGUES. dans l'Orateur chagrin.
2
S'infatuer, Nature : v. réfl. Devenir infatué.
Un orgueilleux qui s'infatue de ses prétendues bonnes qualités
de Louis BOURDALOUE dans Pensées, t. II, p. 172
Des scolastiques s'en infatuèrent [de la philosophie d'Aristote]

SYNONYME

1
INFATUER, ENTÊTER. D'après l'étymologie s'infatuer d'une chose, c'est s'y attacher d'une manière folle ; s'y entêter, c'est la fixer dans sa tête d'une manière opiniâtre. Il y a donc dans infatuer une idée de folie qui n'est pas dans entêter. On peut s'entêter d'une idée vraie contre l'opinion commune ; on ne peut pas s'en infatuer.

HISTORIQUE

1
XVIe s.
La religion catholique et romaine est le breuvage qui nous infatue et endort, comme une opiate bien succrée
dans Sat. Mén. 161

ÉTYMOLOGIE

1
Lat. infatuare, rendre fou, de in.... 2, et fatuus, fou (voy. FAT).

Synonymes de INFATUER

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