Définition de IMMODÉRATION

DÉFINITIONS - REMARQUE - ÉTYMOLOGIE - SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE -

Prononciation : i-mmo-dé-ra-sion

DÉFINITIONS

1
Caractère de ce qui est immodéré.
M. le prince, par une immodération invincible, a ruiné tous les avantages que la fortune et la nature avaient joints à l'envi en sa personne
Ces grands parleurs qui se ruinent de réputation et se bannissent des cercles et des ruelles par l'intempérance et l'immodération de leur langue
Ceux qui, chargés par état de maintenir ce qu'on est convenu d'appeler l'ordre ; ceux qui prêchent à l'ouvrier la plus difficile, la plus rare, la plus impossible des vertus : la modération dans les désirs, ceux-là même, ce sont ceux qui donnent à la société tout entière l'exemple de l'immodération la plus scandaleuse, c'est-à-dire la moins digne d'excuse
de CARREL dans Oeuvres, t. III, p. 574

REMARQUE

1
Bouhours observe que ce mot employé par un illustre écrivain [La Rochefoucauld] n'est pas jugé français, mais il est bon et même ancien dans la langue.
2
HIST. XVe s.
Immoderation
dans les Triomphes de la noble dame, f° 54, dans LACURNE
3
XVIe s.
De plusieurs causes procede l'immodération du flux des menstrues
de Olivier DE SERRES dans 932
J'ayme des natures temperées et moyennes : l'immoderation vers le bien mesme : si elle ne m'offense, elle m'estonne
de Michel de MONTAIGNE dans I, 224

ÉTYMOLOGIE

1
Lat. immoderationem, de in négatif, et moderatio, modération.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

1
IMMODÉRATION. - REM. L'exemple attribué à La Rochefoucauld n'est pas de lui, il est de Vineuil, dont les Mémoires ont été attribués à La Rochefoucauld (voy. dans les Oeuvres de La Rochefoucauld, Paris, Hachette, t. II, p. 500 et suivantes).

Synonymes de IMMODÉRATION

Termes proches de IMMODÉRATION