Définition de HERBAGE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : èr-ba-j'

DÉFINITIONS

1
Toute sorte d'herbes.
Le plus souvent une couronne de feuilles de chêne ou de laurier, ou de quelque herbage plus vil encore, devenait inestimable parmi les soldats [romains], qui ne connaissaient point de plus belles marques que celles de la vertu ni de plus noble distinction que celle qui venait des actions glorieuses
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Hist. III, 6
Quelques fruits dédaignés de la brute sauvage, L'herbage impur vomi par le flot écumant, De nos corps épuisés sont l'unique aliment
de MILLEV. dans Élég. II, Homère.
2
L'herbe des prés, des pâturages.
La biche [qui a perdu son faon] dissipe son chagrin en cherchant d'autres herbages et d'autres forêts
de Paul Louis COURIER dans Lett. II, 169
3
Sémantique : Particulièrement. Pré destiné à l'engrais des boeufs et des vaches. Cet herbage est d'un très grand revenu.
4
Terrain en friche sur lequel tout propriétaire de bestiaux a droit de les envoyer.

HISTORIQUE

1
XIIe s.
Sanc et cervelle [il] fait voler en l'erbage
dans Ronc. p. 65
2
XIIIe s.
Prestres Martins estoit moult sages De bien norrir par ces erbages Brebis dont il ot maint fromage
dans Ren. 7396
N'el [les fleurs] ne sunt point, sachiés de certes, Ne trop closes, ne trop overtes, Ains flamboient par les herbages El meillor point de lor aages
dans la Rose, 20167
3
XVIe s.
J'apprins aussi, allant aux pasturages, à eviter les dangereux herbages
de Clément MAROT dans I, 220
Et est dit vif herbage [sorte de droit qu'on payait au seigneur pour pâture] quand le nombre des bestes est de dix et au dessus, et mort herbage quand il est de neuf et au dessous
dans Coust. gén. t. I, p. 610

ÉTYMOLOGIE

1
Wallon, yerbage ; bourguig. arbeige ; provenç. erbatge ; espagn. herbage ; ital. erbaggio ; du bas-lat. herbaticum, de herba, herbe. Herbaticum s'employait surtout au sens de droit de pâturage.

Synonymes de HERBAGE

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