Définition de HELL?NISER

DÉFINITIONS - SYNONYME - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : si-té

DÉFINITIONS

1
Autrefois territoire dont les habitants se gouvernaient par leurs propres lois. Les cités de l'ancienne Grèce. Les membres d'une cité libre. En ce sens, une cité pouvait ne renfermer que des bourgades ou des lieux fortifiés.
Le droit de cité, la jouissance de tous les droits politiques communs aux citoyens.
Corps des citoyens. En ce sens on oppose la cité à la famille.
2
Ville. Les grandes cités d'un pays. Les florissantes cités de l'Italie durant le moyen âge. Lyon est une cité industrielle.
Ô palais de David et sa chère cité
Le seigneur a détruit la reine des cités
de Jean RACINE dans ib. III, 7
Rebâtissez son temple et peuplez vos cités
Nous avons vu à ses pieds la pécheresse de la cité
de Jean-Baptiste MASSILLON dans Temples.
Deçà, delà luttait mainte troupe rangée ; Mainte grande cité gémissait affligée
Il vit son éléphant couché sur l'autre rive ; Il le prend, il l'emporte, au haut du mont arrive, Rencontre une esplanade, et puis une cité ; Un cri par l'éléphant est aussitôt jeté ; Le peuple aussitôt sort en armes
Mais du discours enfin l'harmonieuse adresse Rassembla les humains dans les forêts épars, Enferma les cités de murs et de remparts
Persécuteur nouveau de cette cité sainte [la Mecque], D'où vient que ton audace en profane l'enceinte ?
Il fonde les cités, familles immortelles, Et pour les soutenir il élève les lois, Qui, de ces monuments colonnes éternelles, Du temple social se divisent le poids
Sémantique : Fig.
L'Église catholique, cité sainte, dont toutes les pierres sont vivantes
La cité sainte ou céleste, le séjour de Dieu et des bienheureux. Qu'ils pleurent, ô mon Dieu, qu'ils frémissent de crainte, Ces malheureux qui de ta cité sainte Ne verront point l'éternelle splendeur. RACINE. Athalie, II, 9.
La sainte cité, Jérusalem. Pauvres chevaliers de la sainte cité, les templiers.
La cité future, le paradis.
Cité de Dieu, titre d'un ouvrage de saint Augustin.
3
La partie la plus ancienne d'une ville ; celle où se trouve la cathédrale. On divisait autrefois Paris en ville, cité et université.
4
Ensemble de maisons qui, dans une grande ville, se tiennent et ont quelques règles spéciales et une sorte d'association.
Cités ouvrières, nom qu'on a donné à de grands bâtiments conçus récemment et destinés à loger les ouvriers, qui y seraient soumis à quelques arrangements économiques communs.

SYNONYME

1
CITÉ, VILLE. Ville, plus général que cité, exprime seulement une agglomération considérable de maisons et d'habitants. Cité, même en éliminant le sens antique, ajoute à cette idée et représente la ville comme une personne politique qui a des droits, des devoirs, des fonctions.

HISTORIQUE

1
XIe s.
Mur ne citet n'i est remès [resté] à fraindre
dans Ch. de Rol. I
2
XIIe s.
Au temps cestui fit Romulus La cité de Rome et Remus ; Frere furent....
dans Roman du Brut, f° 16, dans LACURNE
Cité n'i a qui contre lui se taigne [tienne]
dans Ronc. p. 1
Clair luit la lune par la cité antie
dans ib. p. 147
Il fut normant, de la cit de Costance
dans ib. p. 165
La sainte cité, quant ele fu donée es mains des enemis
dans Machab. I, 2
Vous irez à Cologne la fort cité garnie
dans Sax. VII
Ne volt rien pur els faire : dunc s'en sunt returné, E li sainz arcevesque ala à sa cité
dans Th. le mart. 126
3
XIIIe s.
Et pour noient demandissiés plus bele cité ne plus fort
À Paris la cité [j'] estoie un venredi
dans Berte, I
Et je fui amenée en la cit de Paris
dans ib. XX
Droit vers Paris s'en vont, la cité noble et gent
dans ib. CXXXIV
Il n'i a mais nul franc, ne prelas, ne baron, N'en chité, ne à ville, ne en religion
de RUTEBEUF dans 234
4
XVe s.
Donné le jour Saint Valentin martir, En la cité de gracieux desir, Où avons fait nostre conseil tenir Par Cupido et Venus souverains
de Charles D'ORLÉANS dans La lectre de retenue.
Elles desirent les citez, Les doulz mos à eulx [elles] recitez, Festes, marchiez et le theatre
de Eustache DESCHAMPS dans Poésies mss. f° 528, dans LACURNE
En pluseurs villes et citez des païs et royaumes du monde
de Eustache DESCHAMPS dans ib. f° 395
Requit au dit ambassadeur qu'ilz lui fissent faire ouverture par le dit des Cordes de la cité d'Arras ; car lors il y avoit murailles entre la ville et la cité, et portes fermans contre la dite cité ; et maintenant on a l'opposite, car la cité ferme contre la ville
de Philippe de COMMINES dans Mém. p. 394, dans LACURNE

ÉTYMOLOGIE

1
Provenç. ciu, civitat, ciutat, ciptat ; catal. ciutat ; espagn. ciudad ; portug. cidade ; ital. città ; du latin civitatem, cité. On remarquera l'ancien français cit, et le provençal ciu, qui viennent non de civitátem où l'accent est sur ta, mais de cívitas où l'accent est sur ci ; de sorte que cit et ciu est le nominatif, et cité, ciutat, le régime ; c'est un des très rares exemples où, dans le français et le provençal, les noms en as ont conservé le nominatif et le régime latins.

Synonymes de CITÉ

Phonétiquement proche de CITÉ