Définition de GENDRE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE - SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE -

Prononciation : jan-dr'

DÉFINITIONS

1
Nom du mari, par rapport au père et à la mère de sa femme.
Je vous nommai son gendre et vous donnai sa fille
Il en croit nos transports ; et, sans presque m'entendre, Il vient, en m'embrassant, de m'accepter pour gendre
Un beau-père aime son gendre, aime sa bru ; une belle-mère aime son gendre, n'aime point sa bru
Il [Thémistocle] dit que, dans le choix d'un gendre, il aimait mieux du mérite sans bien que du bien sans mérite
Sémantique : Fig. Faire d'une fille deux gendres, promettre une chose à deux personnes.

HISTORIQUE

1
XIe s.
Si le pere truvet sa fille en avulterie [adultère] en sa maisoun ou en la maisoun son gendre....
dans Lois de Guill. 37
2
XIIe s.
Sire, fait-il, or saichiés vous de fi, Mors est Berniers li genre au sor Geri
dans Raoul de C. 262
Done moi ta fille à feme, e serai tis gendres
dans Machab. I, 10
3
XVIe s.
Morte ma fille, mort mon gendre
de Antoine LOYSEL dans Institutes coutumières, n° 134
Quel privilege a cette figure [d'armoiries] pour demourer particulierement en ma maison ? un gendre la transportera en une aultre famille
de Michel de MONTAIGNE dans I, 347

ÉTYMOLOGIE

1
Bouguig. jarre ; provenç. genre ; catal. gendre ; portug. genro ; ital. genero ; du latin generum, gendre, le même que le grec, et le sanscrit jâmâtar, gendre ; la racine est jan, engendrer.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

1
GENDRE. Ajoutez : - REM. Aller gendre est une locution génevoise qui signifie se marier pour avoir une position.
Ce monsieur que vous voyez, dans les beaux jours de février, entre deux dames à la promenade, retenant un petit chien lorsqu'on a quelque crainte de la rage, c'est son état, il le sait bien, il est allé gendre
dans Revue suisse, t. XIII, p. 329

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