Définition de GAIEMENT OU GAÎMENT

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE - SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE -

Prononciation : ghé-man

DÉFINITIONS

1
Avec gaieté.
Un mort s'en allait tristement S'emparer de son dernier gîte ; Un curé s'en allait gaiement Enterrer ce mort au plus vite
de Jean de LA FONTAINE dans Fabl. VII, 11
Je ne suis pas de l'avis de ceux qui, au sortir d'un spectacle, dans un souper délicieux, dans le sein du luxe et du plaisir, disent gaiement que tout est perdu
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Tancr. Épître.
2
De bon coeur. Aller gaiement au combat.
Sémantique : Familièrement. Aller gaiement, aller bon train.
Cela le fit partir plus gaiement qu'il n'était nécessaire à un petit homme
de Paul SCARRON dans Rom. com. I, 19
Allons-y gaiement, locution populaire pour s'encourager. Il faut se battre ? eh bien, allons-y gaiement.

HISTORIQUE

1
XIVe s.
Et vint droit à Paris montez moult gaiement
dans Hugues Capet, v. 553
2
XVIe s.
Il se meit à marcher devant tout le premier, aussi guayement comme s'il eust esté asseuré d'aller à une victoire toute certaine
de Jacques AMYOT dans Timol. 16
Tout ce qui avoit couru gayment perdit sa colere au bout des espées des autres
de Théodore Agrippa D'AUBIGNÉ dans Hist. II, 380
Le sainement et gayement vivre
de Michel de MONTAIGNE dans IV, 151

ÉTYMOLOGIE

1
Gaie, et le suffixe ment ; provenç. guayamen ; anc. catal. gayament ; ital. gajamente.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

1
GAIEMENT. - HIST. Ajoutez : XIIIe s.
De riches dras de soie [les dames] estoient aournées, Et d'autres paremens si gaiement parées
dans Brun de la Montaigne, V. 2374, éd. P. Meyer, 1875