Définition de FOURRAGER
Prononciation : fou-ra-jé. Le g prend un e devant a ou o : je fourrageais, nous fourrageons
DÉFINITIONS
1
Nature : V. n. Aller au fourrage. On était contraint d'aller fourrager bien loin. La cavalerie fourrageant fut surprise et dispersée.Sémantique : Fig. et familièrement. C'est un homme qui va fourrageant dans tous les livres, c'est un compilateur, ou c'est un plagiaire.
2
Nature : V. a. Ravager. Fourrager tout un pays. Les lapins ont fourragé mon jardin.Les gens dont mon gibier aura fourragé la récolte
de Jean-Jacques ROUSSEAU dans Ém. IV
Sémantique : Familièrement. Mettre en désordre. Fourrager des papiers.
Donc, quoiqu'on ait tantôt fourragé nos valises
HISTORIQUE
1
XVe s.Et vinrent loger en un beau pré, où ils trouverent assez à fourrager pour leurs chevaux
de Jean FROISSART dans I, I, 44
Et alloient par outre la riviere de leur coté fourrager, et ramenoient souvent grand proie
de Jean FROISSART dans I, I, 260
2
XVIe s.Il veit fourrager [piller] bonne partie de la ville
de Michel de MONTAIGNE dans I, 27
Laisser paistrir et fourrager ces graces tendres, à des personnes indiscretes et si volages
de Michel de MONTAIGNE dans III, 338
Il luy retrenchoit vivres de tous costez, il lui ostoit l'eau, il le gardoit de pouvoir fourrager
de Jacques AMYOT dans Sert. 17
En passant par leur païs, il le fourragea et pilla comme terres d'ennemis
de Jacques AMYOT dans Agés. 25
ÉTYMOLOGIE
1
Fourrage ; wallon, fôrêie ; bourguig. foraigé ; provenç. fourrejar, fourregiar ; espagn. forragear ; ital. forraggiare.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
1
Fournir de fourrage, nourrir avec du fourrage.L'eau et le bois manquent [au Gothard] ; le bétail en divers endroits n'a pu être fourragé
dans Journ. de Genève, dans Journ. offic. 15 déc. 1874, p. 8309, 3e col.
On mande de Berne... : La pénurie [de foins] de ces dernières années a obligé le cultivateur à fourrager le bétail avec la paille
dans Journ. offic. 5 juill. 1876, p. 4860, 1re col.