Définition de FOURCHER

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : four-ché

DÉFINITIONS

1
Nature : V. n. Faire la fourche, se diviser comme fait une fourche. Un arbre qui fourche.
Être bifurqué.
Mme et Mlle d'Elboeuf passèrent à Fontainebleau sans voir personne, suivant leur proie [M. de Mantoue] jusqu'où le chemin fourchait
Sémantique : Fig. Cette famille, cette race n'a point fourché, elle n'a formé qu'une seule branche.
Sémantique : Fig. La langue fourche, quand elle prononce un mot pour un autre ; c'est-à-dire elle prend la bifurcation, le mot qu'il ne faut pas.
Je ne sais auquel la langue a fourché le premier
2
Nature : V. a. Sémantique : Terme d'agriculture. Tirer de terre, avec une fourche, le chiendent que les labours ont arraché.
3
Se fourcher, Nature : v. réfl. Prendre une disposition fourchue. Ses cheveux se fourchent.
Se bifurquer.
Les Romains avaient construit un grand chemin qui conduisait de Vieux à Bayeux, où il se fourchait pour aller à Saint-Lo et à Cherbourg
de SEGRAIS dans Mém. t. II, p. 14

HISTORIQUE

1
XIVe s.
Li lions ot queue fourchiée
dans Chastelain de Couci, V. 1559
Les François estoient bien paignez, Les vis [visages] tendres et deliés, Et si avoient barbes fourchées
dans Liv. du bon Jeh. 2818
2
XVIe s.
La langue lui fourcha un peu, à cause que ce n'estoit pas son langage naturel, et il meit une s, au lieu d'une n
de Jacques AMYOT dans Alex. 52
Il luy refusa sa fille pour luy avoir veu faire l'arbre fourché sur une table
de Michel de MONTAIGNE dans II, 350
Ce qu'on a dit : tant que la tige a souche, elle ne se fourche ; est-ce pas, tant que la ligne directe dure, la collaterale n'a point de lieu ?
de Antoine LOYSEL dans 323
Il fallut emplir le marais de fascines et de claies par dessus, et à la portée du canon fourcher les aproches pour gagner les deux portes

ÉTYMOLOGIE

1
Fourche ; Berry, la langue m'a fourchi.

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