Définition de FA?ENCE
Prononciation : é-tou-fé, fée
DÉFINITIONS
1
Qui a perdu la communication avec l'air et ne peut plus vivre.Les uns sont étouffés sous le faix de la terre Qui tombe par l'effort des machines de guerre
de Jean de MAIRET dans Mort d'Asdrub. I, 3
Quand tu me dépeignais.... Les monstres étouffés et les brigands punis
de Jean RACINE dans Phèd. I, 1
Songe aux cris des vainqueurs, songe aux cris des mourants Dans la flamme étouffés, sous le fer expirants
de Jean RACINE dans Andr. III, 8
Dans l'Ancien Testament, viandes étouffées, la chair des animaux tués, sans qu'on ait versé leur sang.
Qui a perdu la communication avec l'air et ne peut plus brûler. Feu étouffé.
2
Trop serré.Il partit donc aux acclamations de tout le canton, étouffé d'embrassements
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans l'Ingénu. 7
Jeté sur cette boule, Laid, chétif et souffrant, Étouffé dans la foule, Faute d'être assez grand
de Pierre Jean de BÉRANGER dans Vocat.
Sémantique : Terme d'horticulture. Arbre étouffé, arbre entouré d'arbres plus élevés qui l'empêchent de profiter.
Endroit étouffé, endroit où il y a peu d'air. Chambre étouffée.
Vous allez dans une petite ville étouffée, où peut-être il y aura des maladies et du mauvais air
3
Sémantique : Fig. Qui ne peut se manifester.Et des crimes si noirs étouffés au berceau
de Pierre CORNEILLE dans Oedipe, I, 6
Sa vertu reconnue et l'envie étouffée
de Jean de ROTROU dans Bélisaire, I, 2
La voix de la nature était étouffée
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Hist. II, 12
Des desseins étouffés aussitôt que naissants
de Jean RACINE dans Brit. IV, 2
Il croit peut-être, il croit que ma haine étouffée....
de Jean RACINE dans Alex. IV, 1
Quel feu mal étouffé dans mon coeur se réveille !
de Jean RACINE dans Phèd. IV, 5
Telle fut la fin d'Alcibiade, en qui de grandes vertus étaient étouffées par des vices encore plus grands
Réprimé. Révolte étouffée à grand'peine.
Et foulant à vos pieds leurs fureurs étouffées
Cris étouffés, les cris sourds d'une personne dont la respiration est gênée.
Soupirs étouffés, voix étouffée, soupirs, voix qu'on s'efforce de retenir, de ne pas laisser entendre.
Vos soupirs étouffés semblent me faire injure
Adieu, pour toujours, dis-je d'une voix étouffée
de Stéphanie Félicité Ducrest de St-Albin, comtesse de GENLIS dans Veillées du chât. t. I, p. 235
Rire étouffé, le rire qui échappe à une personne s'efforçant de le retenir.
Bruit étouffé, se dit d'un bruit qu'on empêche de se faire entendre, et d'un bruit qu'on empêche d'être divulgué.