Définition de FÂCHÉ, ÉE

DÉFINITIONS -

Prononciation : fâ-ché, chée

DÉFINITIONS

1
Qui ressent un déplaisir permanent contre quelqu'un ou quelque chose.
Je regrette fort le chevalier d'Aidie ; car il était bien fâché contre le genre humain
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Lett. d'Argental, 4 mai 1761
Je suis très étonné, monsieur, que vous prétendiez l'avoir fâché ; car c'est le vieillard le moins fâché et le moins fâcheux que j'aie jamais vu
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Lett. Foucher, 25 juin 1769
Je l'ai vu souvent en colère, mais je ne l'ai jamais vu fâché
de Jean-Jacques ROUSSEAU dans Confess. VII
2
Peiné, contrarié.
Ce n'est qu'une conjecture, répondis-je ; j'en suis bien fâché
de Bernard le Bouyer de FONTENELLE dans Jug. de Platon.
On est fâché pour l'honneur de Virgile, d'Horace, d'Ovide, et autres, que le nom de Cicéron ne se trouve pas une seule fois dans leurs ouvrages
de Charles Pinot, sieur DUCLOS dans Consid. Moeurs, ch. 3
Il se dit par une sorte d'ironie en certaines phrases familières. Cela ne vous contente pas ; j'en suis bien fâché. Vous ne voulez pas venir ; j'en suis fâché, mais j'irai sans vous.
Sémantique : Populairement. Fâché de la peine, se dit pour demander pardon à quelqu'un d'une peine qu'il veut bien prendre pour nous.
Mes amis, fâché de la peine, Surtout ne tirez pas trop bas
de Pierre Jean de BÉRANGER dans Vieux caporal.
3
Affligé.
Je n'en suis fâchée Que d'avoir vu par là votre vertu tachée
de Pierre CORNEILLE dans Nicom. III, 7
Je fus fâché de [la mort de] l'abbé d'Estrées qui était de mes amis
de Louis de Rouvroy, duc de SAINT-SIMON dans 482, 261

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Phonétiquement proche de FÂCHÉ, ÉE