Définition de D?TROUSSEMENT

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : a-vèr-tin

DÉFINITIONS

1
Maladie qui rend opiniâtre et furieux.
Sémantique : Fig.
Ô le plaisant avertin D'un fou du pays latin
de Jean-Baptiste ROUSSEAU dans Odes, II, 2
2
Maladie des moutons appelée tournis.

HISTORIQUE

1
XIIIe s.
Venteuses qui sont mises ou soumeçon [sommet] du chief valent à chiaus [ceux] qui devienent fol par malvaise cierveille et auvertin
de ALEBRAND dans f° 13
Ces fames s'en ceignent le soir de la Saint Jehan, et en font les chapiaux seur lor chiez, et dient que goute ne avertinz ne les puet panre
de RUTEBEUF dans 257
2
XIVe s.
Symonet, besgue, fol, lunatique, malade et cheant souvent du mal d'avertin
de Victor Henri-Joseph Brahain, dit DU CANGE dans adversatus.
3
XVIe s.
Si Dieu ne l'avoit deffendu Et je fusse en mon advertin, Je donrois quinze à l'Aretin, Et si gaignerois la partie
de Clément MAROT dans II, 140
On lui attitroit des salueurs, qui lui faisoient de grandes reverences et barrettades, pour voir un peu tel asne en son avertin faire ses gambades
de Bonaventure DESPÉRIERS dans Contes, XXIX.
La maniere de faire taire et danser les femmes, lorsque leur avertin les prend
de Bonaventure DESPÉRIERS dans ib. CXV
Or, est mort n'a pas longtemps ce preud'homme avertin [malin, bizarre]
de Bonaventure DESPÉRIERS dans ib. CXXV
Ce mal [du bétail à laine] est appellé avertin par d'aucuns François, et, en Escosse avec raison, estourdi
de Olivier DE SERRES dans 987

ÉTYMOLOGIE

1
Avertere ; mal qui détourne l'esprit ; de a, indiquant éloignement, et vertere, tourner (voy. VERSION). On a dit aussi esvertin.

Termes proches de AVERTIN