Définition de D?TRANSPOSER

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : se-lé. La syllabe ce prend un accent grave devant une syllabe muette : je cèle ; je cèlerai ; mais,

DÉFINITIONS

1
Dérober aux yeux, à la connaissance.
Si dom coursie voulait Ne point celer sa maladie, Lui loup, gratis, le guérirait
de Jean de LA FONTAINE dans V, 8
Je ne vous puis celer que son ordre m'étonne
À ne vous rien celer....
Récit menteur ! soupçons que je n'ai pu celer !
Soupirs d'autant plus doux qu'il les fallait celer
de Jean RACINE dans ib. I, 1
2
Se faire celer, refuser sa porte.
C'est une fort mauvaise politique de se faire celer aux créanciers
Il faut absolument qu'il se fasse celer
Glycère se fait celer pour les femmes
de Jean de LA BRUYÈRE dans III
3
Se celer, Nature : v. réfl. Être celé.
Un grand contentement malaisément se cèle
Et votre heureux larcin ne se peut plus celer

HISTORIQUE

1
XIe s.
La traïson ne puet estre celée
dans Ch. de Rol. CXI
2
XIIe s.
Que vous ferez ceste dolor celer
dans Roncis. 158
Ne tout [je] ne coil mon cuer, ne tout [je] nel di
dans Couci, VII
Ne vus en sai mustrer sun quer ne sun pensé, Mais à cels del conseil ne l'a il pas celé
dans Th. le mart. 42
Respundi li reis : ne me ceile pas ço que je te demanderai
dans Rois, 170
3
XIIIe s.
Que ceste chose soit si teüe et celée
dans Berte, XVI
Qui sui et qui je quier, jà ne vous ert [sera] celé
dans ib. XLV
Mais que Floires nel coile mie, Que tot son engien ne lui die
dans Fl. et Bl. 3015
Tantost se sont el bois alé Tot coiement et à celé
dans Lai de Melion
Mès vers la gent très bien te cele, Et quiers autre achoison que cele Qui cele part te face aler ; Car c'est grant sens de soi celer
dans la Rose, 2399
Or te lo [je te conseille], et veil [je veux] que tu quieres Un compaignon sage et celant, à qui tu dies ton talent
dans ib. 2699
Mais se li procureres derrain se taist ou choile se [sa] procuration
4
XIVe s.
Celer teles choses, c'est fait de paoureux et de couart
5
XVe s.
Je vous di, sans que plus le celle....
de Charles D'ORLÉANS dans Bal. 33
6
XVIe s.
C'est ce qui le fit resoudre de se faire celer, commandant que l'on repondist qu'il y avoit longtemps qu'il estoit sorti
dans Mém. s. du G. 29
Celer les vices des rois
de Michel de MONTAIGNE dans I, 13
Ils luy celerent les deux articles precedents
de Michel de MONTAIGNE dans I, 59
Ce qui a esté fié à mon silence, je le cele religieusement
de Michel de MONTAIGNE dans III, 241
Jamais le front ne celle le souci De triste coeur que l'amour a transi
de Pierre de RONSARD dans 616

ÉTYMOLOGIE

1
Picard, chéler ; provenç. celar, selar ; espagn. celar ; ital. celare ; du latin celare. On en rapproche le celtique : kymri, cel ; gaél. ceal, cacher.

Termes proches de CELER

Phonétiquement proche de CELER