Définition de D?SENCHA?NER

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : onk ou on-k'

DÉFINITIONS

1
Jamais.
Vîtes-vous onc un plus hardi hâbleur ? Valets aussi bas, aussi rampants que furent onques leurs pères
de Paul Louis COURIER dans Aux âmes dévotes.
2
Avec la négation, il a le sens négatif.
Eusses-tu plus de feu.... Que Jodelle n'eut onc, Desportes ni Ronsard
Onc il ne fut plus forte dupe Que ce vieillard, bon homme au demeurant
de Jean de LA FONTAINE dans Coc.
Et onques depuis il n'y eut plus là-dessus la plus légère difficulté

HISTORIQUE

1
Xe s.
Ne ule chose non la pouret [pouvait] omque pleier
dans Eulalie
2
XIIe s.
Tenez mon haume, unches meillor ne vi
dans Ch. de Rol. XLVIII
3
XIIe s.
Bataille auront, onque mais tel ne fut
dans Ronc. p. 45
Ainc nel sonast [le cor], se ne fust besoin grant
dans ib. p. 84
Pese moi [il me pèse, je suis fâché] quand [je] fui onques en son ostel nourris, Puisqu'estre me convient ses mortex enemis [son mortel ennemi]
dans Sax. XXVI
4
XIIIe s.
Cil qui onques mais ne l'avoient veue [Constantinople] ne cuidoient mie que si riche cité peüst avoir en tout le monde
L'eure soit beneoite que je onques vous vi
dans Berte, LIX
Ainc de tel traïson n'oït mais parler nuls
dans ib. XXIV
Après refu portrete envie, Qui ne rist oncques en sa vie, N'oncques de riens ne s'esjoï, S'ele ne vit, ou s'el n'oï Aucun grand domage retrere
dans la Rose, 236
5
XVe s.
Là lui furent recordés [à Hue le Dépensier] tous ses faits par escrit, qu'oncques ne dit rien à l'encontre
6
XVIe s.
Le moyne ne faillit oncques à s'esveiller avant la minuict, tant il estoit habitué à l'heure des matines
La plus forte bataille que les Grecs aient oncques donnée
de Michel de MONTAIGNE dans I, 19

ÉTYMOLOGIE

1
Provenç. anc, oncas ; anc. catal. anc, unca : ital. unque, unqua : du lat. unquam, jamais, contracté de unum-quam, d'après Freund. À côté de onc l'ancien français avait ainc, par sa tendance à transformer on, un, en an ou ain.